Il a réussi à redresser la barre. Depuis six ans, Camille Combal est à la tête du "Virgin Tonic", la matinale de Virgin Radio. Longtemps en difficulté, la matinale a réussi grâce à lui à retrouver le podium des musicales. Alors qu'il a entamé ce matin la sixième saison à la tête du 7h-10h de la musicale jeune adultes du groupe Lagardère, Camille Combal est l'invité spécial de puremedias.com tout au long de la journée.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Vous rempilez pour une sixième saison à la tête de "Virgin Tonic", la matinale de Virgin Radio. Toujours avec la même niaque ?
Camille Combal : Heureusement si je reprends ! On a toujours la niaque en septembre après les vacances. On se reverra en février pour faire un point, mais c'est tellement un kif que ça ira ! Là, nous sommes très contents de nous retrouver, de repartir pour une nouvelle saison. Nous sommes très, très heureux, avec la même envie de boire 11 cafés le matin. (Sourire)
On est donc loin de la dernière saison annoncée il y a deux ans...
C'était censé être la dernière saison sur Virgin Radio, pour ne pas lasser les gens, mais ceux qui se réveillent avec nous le matin nous ont vraiment sollicités pour continuer. En fin d'année, ils nous ont dit avoir envie de continuer... comme nous finalement. Donc nous sommes repartis tous ensemble.
"J'ai repris la production de la matinale"
Des changements sont-ils prévus ?
Déjà, j'ai changé d'after shave. Les gens le voient moins en radio mais, en studio, cela va leur faire du bien parce que j'étais sur quelque chose d'assez ambré et qui prenait vraiment le dessus dans le studio... (Rires) Nous allons changer des choses dans l'émission. Mais notre émission n'est jamais la même puisque nous n'avons pas de choses très préparées en amont. C'est en fonction de ce qui arrive le matin : s'il y a une étude sur les idées reçues sur la façon de bien dormir, nous allons en parler par exemple. Ce ne sont jamais vraiment les mêmes émissions. Mais nous allons y ajouter de nouveaux ingrédients. Enfin, l'équipe reste la même. Nous attendons Neymar. Si Barcelone n'y va pas, peut-être que nous ferons une offre... (Rires)
Côté production, le contrat est arrivé à son terme avec H2O Productions.
J'ai en effet repris la production de la matinale. Ce sera donc différent là-dessus. J'avais envie d'essayer de produire cette émission avec toute mon équipe.
"Au moment où on m'a proposé de rejoindre Europe 1, j'avais du mal à voir le projet global"
La saison dernière, Europe 1 vous a fait des appels du pied avant que vous ne refusiez leur proposition.
Cela ne s'est pas fait parce que j'avais un peu de mal à voir la voie sur laquelle les choses allaient partir. Partir relever le défi d'une radio généraliste me plairait. Mais au moment où on me l'a proposé, j'avais du mal à voir le projet global, la vision du reste de la grille... J'ai préféré décliner, sans regrets puisque je reste dans le même groupe et je leur souhaite une belle saison. Ils n'ont vraiment pas besoin de moi pour cartonner. Et il faut aussi dire que Virgin Radio a une super terrasse au 5e étage alors qu'Europe 1 est au 2e, sans terrasse, ce qui a pesé dans ma décision. (Rires)
"Virgin Tonic" est la matinale qui commence le plus tardivement et rend l'antenne également le plus tard, en étant diffusée de 7h à 10h. Pourquoi ce choix ?
C'est difficile de faire plus de trois heures d'émission radio de qualité au quotidien, sans heure miroir où l'on duplique par exemple le 6h-7h entre 8h et 9h. Chaque chose est nourrie pendant trois heures. Ce serait difficile de faire plus. Mais le but est de faire bien, pas de faire beaucoup. Avec notre petite équipe artisanale - et je souligne que l'artisanat est la première entreprise de France -, nous essayons de faire 3 heures bien. Par ailleurs, beaucoup de gens partent au travail entre 7h et 8h, d'autres nous écoutent toujours entre 9h et 10h. C'était donc notre envie de couvrir ces horaires.
"Nous ne nous réveillons pas le matin en nous disant que nous voulons être la deuxième matinale de France sur les 25-49 ans qui se réveillent dans le Loir-et-Cher"
Côté audiences, les audiences sont toujours très bonnes avec un écart qui se réduit avec Fun Radio. Le but est de venir les battre ?
Je ne suis pas trop homme de chiffres. Mais nous ne nous réveillons pas le matin en nous disant que nous voulons être la deuxième matinale de France sur les 25-49 ans qui se réveillent dans le Loir-et-Cher. Notre but est de faire la meilleure émission possible et de ne pas décevoir ceux qui nous écoutent. Si de nouvelles personnes veulent venir nous découvrir, c'est avec grand plaisir. Pousser quelqu'un à changer ses habitudes en radio est très compliqué !
Vous allez relancer un défi à Frédéric Pau, le directeur des programmes de la station, pour rempiler la saison prochaine ?
Cela dépendra de l'envie des auditeurs mais aussi de l'équipe. Si demain, trois personnes n'ont plus envie de reprendre la matinale, je ne sais pas si je la reprendrais en changeant 70% de l'équipe. Après, pour Freddo, on a des idées. Felix Baumgartner vient de sauter en parachute de la stratosphère, on peut le mettre dans une cage avec des requins blancs, créer un octogone sans règles avec un autre patron de radio... Ce sont des choses imaginables ! (Rires)