Quand Canal+ a averti TF1 qu'elle ne verserait plus les 15 millions d'euros par an pour la reprise de LCI en exclusivité à l'issue du contrat fin 2011, le groupe de Nonce Paolini a dû imaginer un nouvel modèle économique pour sa chaîne d'information en continu. Logiquement, la Une a pensé à une distribution très large de sa chaîne pour augmenter les audiences de LCI et ainsi booster les recettes publicitaires. TF1 a même demandé au Conseil supérieur de l'Audiovisuel de passer LCI sur la TNT gratuite.
Dès lors, TF1 s'est attiré les foudres de Canal+ et NextradioTV qui proposent, chacun, une chaîne d'informations gratuite sur la TNT gratuite (i-Télé et BFM TV). De surcroît, le CSA a répété à plusieurs reprises qu'une telle évolution de LCI nécessitait une évolution de la convention. En la matière, la législation est très stricte. De surcroît, Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture et de la communication, a lui aussi signifié son hostilité au projet, indiquant que le passage au gratuit de LCI serait "un très mauvais signal envoyé" au marché. Enfin, les déclaration des dirigeants de TF1 menaçant de fermer LCI si un accord n'était pas trouvé, ont irrité à l'Elysée et au CSA...
Dans ce contexte, ajouté aux sanctions de l'Autorité de la concurrence infligées à Canal+ pour ne pas avoir fait assez le jeu de la concurrence, Canal+ aurait accepté de revoir à la hausse le tarif versé à TF1 pour la reprise de LCI. Selon Le Figaro, il se situerait ainsi au-delà des 5 millions d'euros pour une reprise non exclusive. Ajoutés aux montants versés par Orange, Free, Bouygues Télécom, etc. pour la reprise de la chaîne dans leur offre télévision mais aussi par les potentielles nouvelles recettes publicitaires engrengées grâce à cette meilleure distribution, LCI tiendrait un modèle économique acceptable aux yeux de la direction de TF1...