La performance de Laurent Lafitte lors de la cérémonie d'ouverture du festival de Cannes n'en finit pas d'être commentée. Après la vive réaction d'Emmanuelle Seigner, c'est au tour de Blake Lively, l'actrice du film de Woody Allen "Café Society", de livrer un avis tranché sur l'acteur français.
"Je pense que les blagues à propos du viol, de l'homophobie ou de Hitler ne sont pas des blagues", a estimé Blake Lively jeudi dans Variety. "Ce n'était pas que la blague sur Woody. Il (Laurent Lafitte, ndlr) a fait trois commentaires homophobes d'affilée. Une blague sur Hitler. Et une blague sur le viol. Le tout en 30 secondes. Que se passait-il ? C'était vraiment déroutant", s'est plaint Blake Lively.
Depuis mercredi, Laurent Lafitte fait la Une de la presse française et mondiale après une vanne lancée à Woody Allen lors de la cérémonie d'ouverture du 69e festival de Cannes qu'il animait. "Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n'êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis", avait déclaré l'acteur français en direction du réalisateur de "Café Society", le film d'ouverture cette année. La saillie de Laurent Lafitte lui a valu une réaction très vive d'Emmanuelle Seigner, la femme de Roman Polanski. Sur Instagram, l'actrice française a notamment traité son collègue de "gros blaireau".
Face à la polémique naissante, Laurent Lafitte a accepté de revenir hier sur cette blague pour le site américain Hollywood Reporter. "Après la soirée, on m'a dit qu'il y avait eu des réactions fortes. Ce que je n'ai appris que ce matin, c'est que le fils de Woody Allen avait fait la veille une déclaration, l'accusant de viol. Je ne le savais pas", a-t-il expliqué. Quelques heures plus tôt, le fils de Woody Allen, Ronan Farrow, s'était en effet ému dans une tribune dans le Hollywood Reporter du silence des médias sur les accusations d'agression sexuelle portées par sa soeur contre leur père.
Laurent Lafitte a ensuite poursuivi : "Quand j'ai écrit cette blague, c'était plutôt une blague sur l'Europe, et sur le fait que l'un des plus grands réalisateurs américains avait dû passer des années en Europe, alors que Woody Allen n'y était pas obligé, puisqu'il n'était pas accusé de viol dans son propre pays justement. A l'inverse de Polanski. C'était censé être une blague sur le puritanisme américain et sur le fait qu'il est surprenant qu'un réalisateur américain veuille faire autant de films en Europe. Je n'étais pas au courant du reste", a-t-il fait savoir, précisant qu'il avait écrit cette blague trois semaines auparavant.
"Je ne voulais blesser personne. Si j'avais su que cette blague allait être mal comprise, je ne l'aurais pas faite", a ajouté Laurent Lafitte. Avant de conclure : "C'est une tempête dans un verre d'eau. J'ai tenté d'écrire des choses drôles toutes les 20 secondes. Dans un show de 45 minutes, seule cette blague va rester. C'est triste".