À la rentrée, les Français pourront regarder Carole Gaessler sur France 3 tous les soirs. Mais plus au "19/20 national". France Télévisions a décidé de supprimer les éditions nationales des journaux d'informations de France 3, une refonte de grille connue sous le nom de projet "Tempo". Si une partie des équipes sera lésée, la présentatrice a déjà sa bouée de sauvetage : "Aux jeux citoyens !", la nouvelle quotidienne de la chaîne. Nouveau rendez-vous, attentes pour l'audience, projets professionnels... Pour puremedias.com, la journaliste fait le point.
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Puremedias.com : Comment abordez vous ce nouveau programme ?
Carole Gaessler : Je suis impatiente ! Cela fait un an que Delphine Ernotte m'a fait cette proposition de quotidienne, un an que ça cogite dans ma tête. En partant d'une page blanche, je me suis demandée comment intéresser les téléspectateurs, et m'intéresser moi. Parce que je ne peux pas faire une émission sinon, et si ça avait été du sport et de la compétition pure, ça ne m'aurait pas intéressé. Rentrer dans la tête des champions, des défis d'organisation, ça, ça m'excite. Donc je suis impatiente et gourmande de pouvoir pousser les portes et aller dans les coulisses.
C'est un projet qui implique tout France Télévisions ?
Pour la présidente il est très important d'accompagner ces JO au-delà des semaines de diffusion des Jeux olympiques et paralympiques. Elle m'a dit "Carole, il faut qu'on fasse monter ce moment, cet événement". Et donc on sent qu'il y a un soutien, des moyens, une envie. Pour le coup ils sont vraiment derrière nous.
Vous avez choisi de ne pas séparer Jeux olympiques et paralympiques ?
On va faire indifféremment. Il y a des sportifs paralympiques qui vont être dans le feuilleton du jour mais qui vont croiser avec des parcours de vie d'athlètes olympiques. On va mélanger, on ne fera pas deux choses comme si on faisait des cases, on est simplement dans le sport, à deux niveaux différents.
"J'espère que vous serez patients aussi avec nous et que vous ne nous démonterez pas dès la première semaine"
En supposant que votre quotidienne sera mise à la case occupée par "Plus belle la vie", où France 3 peine depuis à trouver un programme qui marche, avez vous espoir de recréer de l'audience ?
Je pense qu'un programme fédérateur, proche des gens, qui parle des gens, ça marche. Après, j'espère que vous serez patients aussi avec nous et que vous ne nous démonterez pas dès la première semaine. Parce qu'il n'y a rien de pire pour une nouvelle quotidienne.
Je présentais des journaux qui sont installés ou "Des racines et des ailes" où j'ai repris quelque chose qui marchait bien. Donc on est dans un mouvement positif et installé. Quand il y a tout à construire, c'est comme ouvrir un restaurant. Vous dites, "je vais essayer de faire la meilleure cuisine dans le meilleur décor et j'espère que les gens vont venir". Évidemment ça dépend de l'emplacement, du carrefour, ce que les gens placent à côté de votre restau etc. Mais il faut laisser le temps que ça s'installe, que le cuisinier et la salle trouvent leur rythme, que le bouche à oreille fonctionne... Donc please laissez nous juste un petit peu de temps, ne nous écrasez pas tout de suite si l'audience n'est pas là. C'est compliqué d'installer un rendez-vous, alors que c'est important, surtout pour le service public.
Que pensez-vous du projet "Tempo" ?
Je ne vais pas m'exprimer sur ce projet. Il y a une conférence de presse de France Télévisions le 11 juillet, je parlerais après cette date. Pour l'instant, je suis focus (sur la quotidienne; ndlr). J'ai un challenge à relever, c'est une page qui se tourne et maintenant mon énergie est tournée vers ce projet.
Avec cette quotidienne et "Des racines et des ailes", pensez-vous en avoir assez ?
C'est un pas de côté dont je rêvais, avoir ma bande, une équipe. Et pour le coup, pour moi, c'est un vrai challenge. C'est instaurer quelque chose qui a un ton bien à nous, pas à moi, à nous. J'espère qu'au-delà de cette émission qui va durer jusqu'aux JO, à un moment donné, on comprendra ma gourmandise aussi et mon envie de continuer avec une équipe, j'ai toujours rêvé d'avoir une bande. Et pour le coup, je l'ai.
Donc vous aimeriez avoir un talk, par exemple ?
Oui ! Quelque chose où il y a de la bonne humeur, où je casse un peu mon image de JT que j'ai eu longtemps. Se dire que je n'ai pas que ça et que je suis beaucoup plus volubile que je n'en ai l'apparence. Parce qu'un JT ça vous cadre serré, c'est 20s de lancement et il faut expédier.