Lundi soir, sur France Inter, Pascale Clark a vivement protesté contre le rejet de sa demande de renouvellement de carte de presse. Au début de son émission, elle a exliqué que la C.C.I.J.P, Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels, lui avait refusé la carte dont elle est titulaire depuis 30 ans. En cause, son statut d'intermittente du spectacle et, surtout, la ligne éditoriale de sa nouvelle émission qui n'aurait pas un "caractère d'émission d'information". L'animatrice a donc décidé de ne faire que passer des disques en signe de protestation.
Le lendemain matin, Patrick Cohen, qui présente la matinale de la station, lui a apporté son soutien en découpant sa carte de presse en direct. "Voilà 30 ans que l'on fait le même métier avec Pascale Clark : journaliste qui n'est pas un statut. C'est un métier et on va continuer à faire le même moyennant une petite remise à niveau", a-t-il lancé.
Face à l'ampleur provoquée par la prise de parole de Pascale Clark, la présidente de la commission de la carte de presse, Bénédicte Wautelet, a justifié sa décision hier. "Pascale Clark est une grande journaliste mais on n'a pas une carte de presse à vie !", a expliqué Bénédicte Wautelet au site du Journal du dimanche. Celle-ci a rappelé que les renouvellements n'étaient pas automatiques. "On regarde ce que fait le journaliste l'année de sa demande et on avise", a-t-elle précisé.
"On a considéré que sa nouvelle émission n'était pas de nature journalistique, contrairement à 'Comme on nous parle' (sa précédente émission, ndlr). Elle est davantage présentatrice que journaliste sur cette émission", a déclaré Bénédicte Wautelet, en rappelant que l'animatrice pouvait faire appel de la décision de la C.C.I.J.P. et eventuellement un recours administratif. La patronne de la carte de presse ajoute que son statut d'intermittente du spectacle a également pesé dans la balance. "On lui a donné pendant de nombreuses années malgré ce statut non journaliste. Elle ne s'en était pas plainte alors", a-t-elle conclu.