De nombreux changements sont en cours à France Inter ! La nouvelle direction de la station a décidé de revoir de fond en comble la grille de programmes. Parmi les nouveautés, le changement de case de Pascale Clark qui, comme nous vous l'annoncions il y a quelques jours, va arrêter "Comme on nous parle". A la rentrée, l'animatrice va officier le soir où elle proposera une nouvelle quotidienne, baptisée "Alive". Pascale Clark présente à puremedias.com sa future émission.
Propos recueillis par Benoît Daragon.
puremedias.com : Pourquoi arrêtez-vous "Comme on nous parle" après cinq saisons ?
Pascale Clark : Parce que la direction de France Inter m'a fait une proposition. Au moment où ils me l'ont faite, j'avais le choix de la refuser et de rester à 9h00 ou de l'accepter. On m'a proposé d'inventer quelque chose de nouveau, de faire quelque chose que je n'avais jamais fait, ça m'a beaucoup tenté. J'y ai bien réfléchi et je me suis dit que c'était la fin d'un cycle puisque Jean-Luc Hees a quitté Radio France. Changer de fuseau horaire va m'éviter de m'encroûter à 9h, case que je commence à très bien connaître.
Vous ressentiez une certaine lassitude ?
Non, la lassitude n'était pas arrivée encore. Mais je voulais l'anticiper justement pour éviter d'en arriver-là. C'est d'alleurs difficile de s'ennuyer avec une quotidienne en radio. C'est extrêmement fluctuant, surtout quand elle est construite autour d'un invité ou autour d'une actualité.
Le risque était de se druckeriser en recevant Isabelle Huppert pour la dixième fois ?
Il y a pire comme routine que de faire une interview d'Isabelle Huppert ! Si c'est ça la routine qui me guette, je signe immédiatement, vraiment ! D'ailleurs, je compte bien continuer à recevoir Isabelle Huppert, le soir. J'aime bien changer de temps en temps, me remettre en cause. J'ai fait beaucoup de choses en radio. Je suis toujours soucieuse de ne pas me répéter. Continuer était une solution de confort. Et la recherche du confort n'est pas la vision que j'ai de mon métier. C'est aussi pour ça que j'ai accepté de relever le défi !
De quoi va parler votre nouvelle émission ?
J'aimerais bien le savoir ! (rires) Non, plus sérieusement, l'émission va s'appeler "Alive" et sera à l'antenne du lundi au jeudi, de 21h à 23h. Nous serons en direct et proposeront des débats, des interviews mais aussi des lives musicaux et culturels. Je serai entourée tous les jours de personnes, dont les Kids avec qui je tiens absolument à travailler. Mais ce ne seront pas vraiment des chroniqueurs car la notion de chronique n'a pas de sens le soir.
"Alive" c'est en hommage à Céline Dion ?
Non en hommage à personne ! Enfin si vraiment vous voulez y voir un hommage ce serait plutot à "Alive and Kicking" de Simple Minds.
On va retrouver l'esprits de vos "Nuits blanches" ?
Dans notre studio tout devra pouvoir arriver. Ce sera vivant et même survivant. C'est pour cette raison que ce sera en direct car je veux qu'à tout moment il puisse se passer des choses. Je n'aime pas me sentir dans des rails ! C'est pour cela que j'ai toujours fait de la radio en direct. Je pense qu'en cinq saisons j'ai dû mettre maximum deux numéros de "Comme on nous parle" en boîte.
Il y aura un invité fil rouge ?
Non, je ne sais pas bien encore comment je vais organiser les choses. Il y aura du débat sur des questions qu'on se pose, il y aura des rapprochements bizarres, du transgenre, bref, ça va butiner. Ce que je veux, c'est que les auditeurs partagent avec nous un moment. Je veux être surprise car moi aussi je serai à l'écoute deux heures tous les jours. Pour ça, présenter les "Nuits Blanches" m'a aidée.
Elles continueront justement, ces nuits blanches ?
Ca va revenir mais plus entre minuit et 5h... Quelques fois dans l'année, on prolongera "Alive" jusqu'à 2h du matin.
La case 21h/23h est moins exposée que le 9h/10h. Vous y avez pensé ?
On ne fera pas un million d'auditeurs le soir, même si on les accueille bien volontiers. Mais je m'en fous un peu. Je n'ai jamais fait une émission en fonction du nombre de gens qui l'écoutaient. D'ailleurs, j'ai bossé sur des radios FM où il ne devait pas y avoir grand-monde comme sur des premières radio de France. Et je n'ai jamais changé quoi que ce soit et surtout pas ma liberté de ton.
Demain, c'est la dernière de "Comme on nous parle". Vous allez faire un bain de foule comme Philippe Bouvard ?
Non car je ne suis pas comme ça, moi ! Mais promis, je citerai le nom de mon successeur quand je saurai qui c'est !
Vous aurez un pincement au coeur demain pour la dernière ?
Oui, forcément. On est comme ça, nous, les humains. On est des sentimentaux. Oui ça va me faire quelque chose car c'est la fin d'une époque. Mais, très vite, je vais passer au début d'une autre. Cette dernière émission va m'échapper totalement. Nous verrons bien. Je serai surtout auditrice de ma propre émission.
De nombreuses personnes se souviennent de "En aparté", très bonne émission de Canal+. Avez vous envie de faire revenir cette émission ?
C'est curieux car on m'en parle souvent de cette émission qui s'est arrêtée il y a plus de sept ans maintenant ! On ne me propose pas de la faire revenir. Et, moi, je ne vais pas spontanément démarcher en télé. Mais, si un jour on me le propose, je ne suis pas sûre qu'il faille refaire les choses qui ont déjà été faites...
Votre proximité avec Jean-Luc Hees, l'ancien PDG de Radio France, nuit-elle à vos relations avec la nouvelle direction ?
Non. Ils auraient pu se passer de moi la saison prochaine et ça aurait été leur droit. Ils ne l'ont pas fait donc j'en conclus que ça va bien !