Patrick Cohen solidaire de Pascale Clark. Hier, la journaliste de France Inter, qui présente l'émission "A'Live" tous les soirs de 21h à 23h avait décidé de protester contre le refus du renouvellement de carte de presse, dont elle est titulaire depuis une trentaine d'années, en diffusant des disques à la place de l'émission habituelle. En cause, son statut d'intermittente du spectacle et la décision de la C.C.I.J.P, Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels, qui considère que sa nouvelle émission n'a pas un "caractère d'émission d'information".
A l'antenne, la journaliste avait "contesté absolument" cette décision, rappelant que son émission avait un caractère informatif. "L'info est la matière première que nous malaxons, soir après soir. (...) Après les tueries de Charlie et de l'Hyper Cacher, nous n'avons traité que de ça deux semaines durant. C'est énervant ces réflexes de journaliste... Plus fort que vous", avait-elle poursuivi avant de regretter son statut d'intermittente. "C'est vrai. Depuis toujours sur Inter. C'est vrai, mais c'est pas choisi. Ce statut à mon corps défendant devient double peine", avait-elle expliqué.
Ce matin, Patrick Cohen a poussé un coup de gueule de soutien à sa collègue dans son billet de 7h43. Le matinalier est d'abord revenu sur les deux raisons qui ont poussé la C.C.I.J.P à ne pas renouveler la carte de presse de Pascale Clark. "Plus de carte de presse au double motif qu'elle est rémunérée en qualité de productrice, sous le statut d'intermittent du spectacle. C'est vrai mais ce n'est pas nouveau", a souligné Patrick Cohen. Avant de poursuivre : "Et puis surtout "A'Live" ne 'présente pas le caractère d'une émission d'information'. Alors là, il faut qu'on m'explique ! Des interviews, des chroniques, des reportages d'actualité avec des invités d'actualité, avec parfois des extraits repris dans cette matinale... Vous appelez ça comment Mesdames et Messieurs de la commission de la carte ? Des variétés ?", a lancé le matinalier, accusateur.
"Voilà 30 ans que l'on fait le même métier avec Pascale Clark : journaliste qui n'est pas un statut. C'est un métier et on va continuer à faire le même moyennant une petite remise à niveau. Moi c'est 56.728. Enfin c'était", a-t-il précisé à propos du numéro de sa propre carte de presse. Avant de la découper en direct : "Est-ce qu'on va entendre le bruit des ciseaux qui mordent dans le plastique ? Voilà, une carte de presse coupée en deux et qui part à la poubelle. C'est une bonne chose de faite", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Sur Twitter, Eric Fottorino, ancien rédacteur en chef du "Monde" et patron de l'hebdomadaire "Le 1" , a expliqué aujourd'hui avoir lui aussi été privé depuis 2011 de sa carte de presse après 30 ans de délivrance.