Cela s'est passé ce lundi 2 septembre. Dans les "Grandes Gueules", l'émission culte de RMC, co-diffusée sur RMC Story, les chroniqueurs débattent des places de parking réservées aux femmes pour lutter contre l'insécurité. Une initiative souhaitée par le maire de Metz, François Grosdidier, alors qu'une femme a été violée dans un parking de la ville au début du mois d'août. Olivier Truchot, coanimateur de l'émission avec Alain Marschall, évoque alors la musique classique qui est parfois diffusée dans ses lieux souterrains. "Les Quatre saisons de Vivaldi, ça rassure", plaisante-t-il. "Ça fait un viol moins déplaisant" renchérit alors le chroniqueur Charles Consigny.
Autour de la table, l'entrepreneure Flora Ghebali ne trouve pas ça très drôle. "Attention, on n'a plus le droit de faire des blagues dans l'émission" réagit le polémiste et habitué aux "coups de gueule" sur les plateaux de télévision. "Non Charles on ne peut pas faire des blagues sur tout (...) c'est vraiment odieux ce que tu viens de dire" proteste-t-elle. "Oui, dans les émissions de radio on fait parfois des blagues, mais si tu veux on va maintenant faire toutes les émissions avec toi au premier degré, sans humour, et on va voir si les émissions sont aussi sympas", rétorque-t-il. Puremedias.com vous propose de découvrir la séquence diffusée sur RMC Story dans la vidéo ci-dessus.
Selon une enquête du média "L'informé" l'extrait a été "supprimé des replays de l'émission", et "est loin de passer en interne". "Ce mercredi 4 septembre, deux élues se sont fendues des mails à la direction de la chaîne pour protester contre les 'propos totalement inacceptables' tenus par l'habitué des plateaux TV" révèle l'article. Selon la réponse du directeur général de RMC Karim Nedjari, Charles Consigny a reçu "un avertissement par mail". Le chroniqueur a présenté ses excuses "si son humour noir est allé à l'encontre de sa pensée", assurant que "son ironie visait la musique comme un outil supposé et efficace pour rassurer les femmes dans les parkings".
Selon le patron de la radio, d'autres mesures ont été prises, comme la "suppression de la séquence des replays et des réseaux sociaux, rappel à l'ordre des présentateurs et de la production sur la nécessaire tenue de l'antenne". "Nos managers ne s'emparent pas du sujet, c'est toujours la même chose : les consultants sont sanctionnés sans l'être car ils ne sont pas salariés de l'entreprise" dénonce de son côté Paulina Benavente, déléguée syndicale SNJ chez RMC BFM auprès de "L'informé", et évoque des situations "récurrentes" dans les radios du groupe. En mai dernier, une chronique de "Télérama" alertait sur les propos tenus dans "Les grandes gueules", qui, selon l'article, "rivalise de racisme et de sexisme avec 'L'heure des pros'" sur CNews.