Quand la haine s'affiche sur les murs. Selon nos confrères du "Télégramme", plusieurs tags à caractère antisémite ont été inscrits dans la nuit de mardi à mercredi sur le Palais des arts de Vannes et dans ses environs immédiats. C'est là que se déroule en ce moment le festival Les Emancipées, le festival "littérature, chansons et autres libertés", auquel artistes, journalistes et intellectuels sont conviés. Parmi eux, Christine Angot est attendue ce samedi en fin de journée pour une lecture de son livre "Un tournant de la vie".
Une venue qui déplaît visiblement à certains individus malintentionnés puisque sur le mur du Palais des arts annonçant le nom des personnalités, celui de la polémiste de France 2 a été accompagné de la mention "A balafrer". Un tag qui a été effacé par les organisateurs dès mercredi matin. A proximité, d'autres tags ont émis des menaces encore plus claires, avec par exemple ces quelques mots, assortis d'une croix gammée, retrouvés sur un mur à l'origine décorés par des street-artists : "Tous ensemble le 23 mars pour lyncher Christine Angot".
"Cinq autres tags du même type (ont été relevés) dans le tunnel qui mène au Palais des arts", complète "Le Télégramme", en relevant cependant que tous ne visaient pas Christine Angot. Ces appels à la haine ont motivé le dépôt de deux plaintes, une émise par l'EPCC (Etablissement public de coopération culturelle) Scènes du golfe, qui gère le festival ; une autre par le maire de Vannes. L'organisatrice des Emancipées s'est déclarée "extrêmement choquée" et a informé Christine Angot de la situation. "Des photos lui ont été envoyées. D'après la police, c'est la première fois que des actes de ce type sont perpétrés à Vannes", relève-t-elle. Le déplacement à Vannes de la polémiste d'"On n'est pas couché" est pour l'heure maintenu.