Haro sur L'Express. Cette semaine, l'hebdomadaire fait une Une très décriée sur François Hollande. A côté d'un portrait du Président de la République, des photos de Ségolène Royal, Valérie Trierweiler, Martine Aubry, Cécile Duflot et Angela Merkel figurent sous le titre : "Ces femmes qui lui gâchent la vie". Les sous-titres ne font pas non plus dans la dentelle : "Rivales, ennemies, fausses-alliées..." et "Un président en mal d'autorité".
Depuis hier, date de révélation de cette Une, les commentaires se multiplient sur internet accusant de "sexisme" le magazine dirigé par Christophe Barbier. En guise de protestation, les internautes détournent ironiquement la fameuse Une comme l'a compilé le site Terra Femina. Mais, en termes de détournement, la palme revient à un compte Twitter nommé "Féministe" qui a titré "Ces journalistes qui nous cassent les ovaires" avec des photos de Christophe Barbier, Franz-Olivier Giesbert, Alain Duhamel et Eric Zemmour.
Dans un de ses fameux édito vidéo (à voir dans la suite de notre diaporama), Christophe Barbier justifie son choix de Une et se défend de tout sexisme. Après avoir listé les problèmes politiques qui existent entre chacune de ces dirigeantes et le Président, Christophe Barbier estime qu'"il y a par toutes ces femmes, pour François Hollande, une série de problèmes qui se posent". "Non ce n'est pas une Une sexiste ! Pas une Une machiste ! Nous aurions très bien pu titrer 'Ces hommes qui lui gâchent la vie' en mettant Arnaud Montebourg et d'autres ministres qui ont compliqué les débuts de mandat de François Hollande".
Pour prouver sa bonne foi, Christophe Barbier indique que le dossier contient un article sur le non respect de la parité homme/femme parmi les hauts fonctionnaires. "Nous défendons évidemment la cause des femmes. Il ne s'agit pas de lutter contre qui que ce soit, au contraire. Il s'agit pour nous de dire la vérité", conclut le patron de L'Express, qui devrait de nouveau se justifier ce soir sur le plateau du "Grand Journal de Canal+" dont il est l'un des invités.