"Un ministre sifflé par les siens". C'est ainsi que Florence Paracuellos, voix la plus écoutée de France , a ouvert son journal de 8h jeudi 18 avril. La journaliste de la première radio de l'Hexagone a ensuite évoqué la tension qui monte dans les rangs de la police à l'approche d'un nouveau samedi de mobilisation des Gilets jaunes. "Christophe Castaner en a fait les frais hier en Seine-et-Marne en clôture du congrès national du syndicat Alliance. Un ministre conspué par ses troupes", a expliqué Florence Paracuellos, avant de lancer un reportage.
"Christophe Castaner a eu droit à une séance très particulière avant son discours devant 300 à 400 policiers délégués du syndicat Alliance, avec la projection d'un film spécial caillassage de flics sur écran géant", a expliqué alors le reporter de France Inter. En fond sonore, les auditeurs de France Inter ont pu entendre des huées soutenues. Le journaliste a cependant souligné dans son reportage que "quelques applaudissements" avait été entendus dans la salle lorsque le ministre de l'Intérieur s'était indigné de l'existence de la figure du "méchant flic" et du "gentil casseur".
Problème, Christophe Castaner n'a pas été "conspué par ses troupes". France Inter a d'ailleurs rectifié le tir une heure plus tard seulement, lors du journal de 9h. "On commence par ce rectificatif : dans le journal de 8 heures, nous avons diffusé un reportage qui laissait penser que le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait été sifflé hier lors du congrès du syndicat de police Alliance. Ce sont en fait des images de violences contre les policiers lors de manifestations de Gilets jaunes que la salle a conspuées. Le ministre n'a à aucun moment été sifflé. Nous présentons nos excuses pour la mauvaise interprétation qu'a pu donner ce reportage", a expliqué Agnès Soubiran au micro.
Ce matin à 8h, Florence Paracuellos est à son tour revenue sur cette fake news. "C'était une erreur. Notre reporter confirme. Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur qui s'est fait siffler, mais les images diffusées avant sa prise de parole", a expliqué la journaliste. "Nous avons corrigé cette erreur dès 9h hier, nous le faisons de nouveau ce matin", a-t-elle ajouté. Nicolas Demorand a alors pris la parole : "Nous présentons évidemment nos excuses au ministre de l'Intérieur, au syndicat Alliance, aux policiers et à tous nos auditeurs pour la mauvaise interprétation qu'a pu donner la diffusion de ce reportage. Il fallait le dire. C'est dit !", a conclu le matinalier. puremedias.com vous propose de réécouter le mea culpa de France Inter ce matin.