La direction de France 2 sort du bois. Hier, la directrice générale de France 2 était l'invitée de Christophe Hondelatte dans "Hondelatte raconte" sur Europe 1. L'émission de ce dernier était consacrée hier à l'affaire Denis Baupin. C'est la première fois qu'un membre de la direction de la chaîne s'exprimait publiquement depuis l'altercation rocambolesque qui a opposé Christine Angot à Sandrine Rousseau dans "On n'est pas couché" le week-end dernier. Une séquence qui a énormément fait réagir, notamment la secrétaire d'État Marlène Schiappa, qui a interpellé le CSA ainsi que de nombreux téléspectateurs, dont certains ont signé une pétition pour réclamer que la chaîne et la production s'excusent auprès de Sandrine Rousseau.
"À titre personnel, en tant que directrice exécutive de France 2, je déplore le malaise manifeste qui a été suscité dans le public par cette séquence" déclare, en préambule, Caroline Got au micro de Christophe Hondelatte, se disant consciente de "l'émoi important" suscité par celle-ci. La patronne de France 2 rappelle ainsi que de nombreux téléspectateurs se sont adressés au médiateur de France Télévisions. "Je comprends qu'une partie du public soit en colère" souffle ensuite la patronne de la première chaîne publique, visiblement désireuse d'apaiser les tensions.
Alors que Christophe Hondelatte lui demande si elle a "compris" cette séquence, Caroline Got lui rappelle que France 2 et Tout sur L'Ecran, la société de production de "ONPC", avaient "fait le choix" d'inviter Sandrine Rousseau pour lui permettre de parler "sur un sujet délicat mais essentiel". "On ne voudrait pas que tout ce que cela suscite masque le travail que nous faisons, à France Télévisions, contre les violences faites aux femmes" poursuit ensuite la directrice exécutive de la chaîne, rappelant que la chaîne se mobilisera le 11 octobre avec la diffusion en prime du téléfilm français événement "Harcelées".
Interrogée sur la réaction excessive de Christine Angot, Caroline Got rappelle que le cadre de la séquence est particulier puisque Christine Angot et Sandrine Rousseau "sont deux femmes qui ont subi des violences sexuelles". Questionnée ensuite sur l'avenir de la chroniqueuse, Caroline Got assure que Christine Angot "reste bien sûr chroniqueuse à 'ONPC'". Concernant le rôle de Laurent Ruquier, dont certains estiment qu'il est resté trop passif, Caroline Got déplore que de nombreux téléspectateurs n'aient vu que "la séquence tronquée".
"Ils n'ont pas vu l'intervention de Laurent Ruquier" se défend la patronne de France 2, estimant que l'animateur a tenté de "repositionner le débat". "Après, on peut avoir un sentiment qu'il n'a pas assez défendu Sandrine Rousseau" reconnaît Caroline Got, estimant toutefois que cette impression provient du fait que l'animateur a tout fait pour "ramener le calme sur le plateau". La patronne de la Deux estime finalement que cette séquence a permis de susciter le "débat", défendant ainsi le choix de la chaîne de l'avoir diffusée. puremedias.com vous propose de revoir l'interview de Caroline Got.