Après la crise, le retour à la normale pour la télévision ? Comme puremedias.com vous le révélait, France 2 a décidé de ne pas lancer de nouvelle grille en septembre, prolongeant ainsi les contrats des producteurs externes jusqu'en décembre 2020. "Je t'aime etc.", "Vivement dimanche" et autres "Les enfants de la télé" sont donc maintenus. Seule exception : "On n'est pas couché", dont l'arrêt a été souhaité pour fin juin par Laurent Ruquier. Du côté de TF1, interrogé aujourd'hui par nos confrères du "Figaro", Ara Aprikian, directeur général en charge des contenus du groupe, assure que septembre 2020 ressemblera dans les grandes lignes à l'habituelle reprise.
"Notre grille sera quasiment normale cet automne", promet-il, expliquant que TF1 a "anticipé dès le début du mois de mars et constitué un réservoir de contenus déjà tournés". Ainsi, après l'été, les téléspectateurs retrouveront "The Voice Kids", dont la quasi-totalité des émissions - hormis la finale en direct -, ont été mises en boîte à l'automne 2019, mais également "Koh-Lanta", dont une saison a également été tournée. "Mask Singer" devrait aussi être prêt pour septembre. Côté fiction française, la chaîne a encore dans ses stocks sur les quatre derniers épisodes de la saison 10 de "Profilage" mais aussi les nouvelles saisons de "Section de recherches" et "Alice Nevers" là où les tournages de la saison 2 d'"Infidèle" et de la nouveauté "HPI" étaient eux presque terminés. Les séries étrangères, elles, n'attendent plus que d'être doublées, qu'il s'agisse de "Grey's Anatomy", "New Amsterdam", "Good Doctor", "Prodigal Son", "Lincoln" ou encore "Manifest".
Néanmoins, Ara Aprikian rappelle que le groupe TF1 est "impacté de plein fouet, alors même que (ses) programmes et (sa) légitimité sociale sont plébiscités". Et là où M6 prévoit un plan d'économies à hauteur de 100 millions d'euros, TF1 va également réduire ses budgets. "En attendant que le marché revienne, ce que nous souhaitons ardemment, il faudra faire, au moins temporairement, des économies massives pour absorber le choc. Elles porteront naturellement sur le coût de grille et ne pourront pas être à la marge, au vu de l'importance de la crise. Cela nous amène à réfléchir à la pertinence de certains projets bien sûr", déclare Ara Aprikian, assurant que les contrats déjà signés seront honorés et avoir "même signé une dizaine de développements pour des projets de fiction et de divertissement" au cours des dernières semaines.