Emmanuel Macron tacle "Le Figaro" dans "Le Point". Dans l'interview d'une longueur rare - 16 pages - que l'hebdomadaire lui consacre aujourd'hui, le chef de l'Etat revient notamment sur la crise entre l'exécutif et les armées de juillet dernier après l'annulation de 850 millions d'euros de crédits gelés. "On a simplement reporté des commandes de matériel. C'était une nécessité pour tenir nos engagements et cela n'a en aucune manière entravé notre capacité opérationnelle", a expliqué le président de la République.
Assumant cette décision budgétaire, Emmanuel Macron en a profité pour mener une violente charge sur ce sujet contre "Le Figaro", sans toutefois jamais le nommer. Le chef de l'Etat a ainsi glissé avoir été "très surpris (...) que personne ne relève que des journaux financés par les contrats de défense (aient) mené une campagne de plusieurs semaines pour protéger ces derniers." Et d'enfoncer le clou à propos du titre de presse détenu par le groupe Dassault, l'un des premiers fournisseurs de l'armée française : "La consanguinité entre une partie des industriels du secteur et la presse pose question."