"C'est fini !". Damien Viel a annoncé, hier sur les réseaux sociaux, son départ de la direction générale de Twitter France, sans annoncer ou non s'il s'agit de sa décision. "Fierté, honneur et mission accomplie. Au revoir Twitter France. Quelle aventure ! Quelle équipe ! Quelles rencontres ! Merci à tous pour ces sept années incroyables et intenses", a-t-il écrit. Damien Viel avait débuté au service marketing de L'Oréal, puis avait notamment dirigé l'agence publicitaire Carat France avant de devenir directeur adjoint de M6 publicité, la régie publicitaire du groupe M6.
Son départ survient à l'heure de la reprise en main - pour 44 milliards de dollars - du réseau social par Elon Musk. Il n'est pas une surprise au vu du ton qu'il avait adopté dans ses précédentes communications. "Soyons fiers de tout ce que nous avons fait et comment l'avons fait", avait-il tweeté le vendredi 4 novembre.
Décrié pour son idéologie, le principal actionnaire de l'entreprise implantée à San Francisco a licencié "environ 50%" du personnel début novembre afin de tendre vers la rentabilité. Jeudi dernier, de nouveaux départs se multipliaient, au lendemain d'un ultimatum d'Elon Musk, qui a demandé aux employés rescapés de la première vague de licenciements, dans un courrier interne consulté par l'AFP, de choisir entre se donner "à fond, inconditionnellement (...) pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire", et partir.
Selon plusieurs médias américains, des centaines d'employés ont choisi de quitter l'entreprise. Début novembre, rapporte l'AFP, Twitter comptait 7.400 employés. Fin novembre, 88% pourraient avoir été licenciés ou démissionné, selon "Fortune". De nombreux bureaux ferment. La crainte désormais est de voir Twitter cesser de fonctionner, non pas parce que les internautes délaissent l'oiseau bleu pour Mastodon, Tumblr, ou même l'oublié MySpace, mais par manque de personnel pouvant réparer les bugs et s'assurer du bon fonctionnement du réseau.
Une situation qui amuse Elon Musk, dont l'art de manier la provocation n'est plus à démontrer.