A peine arrivé, déjà offensif. Daniel Cohn-Bendit s'est livré à une révélation étonnante ce matin sur Europe 1 lors de son deuxième billet politique consacré à Manuel Valls. Il a entamé son intervention en révélant qu'il devait, hier, être présent sur le plateau du "Grand Journal" pour la première de l'émission.
Mais il en aurait été finalement écarté sur exigence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, unique invité de la première partie du "Grand Journal" version Antoine de Caunes. "Ecoutez, mon histoire commence par une anedocte qui n'est pas très importante, a débuté le député européen. J'étais invité sur le plateau du Grand Journal hier, et puis le pré.., le ministre de l'Intérieur a dit qu'il voulait être seul sur le plateau. Donc exit ma pomme et il n'y avait que Manuel Valls hier sur le plateau. Ce n'est pas très important et ça peut être drôle" a-t-il conclu. Mais le producteur éditorial de l'émission dément cette version des faits. "Daniel Cohn-Bendit n'a jamais été envisagé sur le plateau de Manuel Valls, qui n'a pas exigé d'être seul, c'était notre choix. Sa venue était une option parmi tant d'autres pour cette première", explique Fabrice Pierrot à puremedias.com.
Cependant, le nouvel éditorialiste politique d'Europe 1 y voit quand même un signe visible du "virus de la présidentielle" qui pervertirait, selon lui, trop d'hommes et de femmes politiques en France. Un virus dont serait particulièrement atteint l'actuel ministre de l'Intérieur qui, "entouré de ses communicants, (...) est en train de se façonner une image de présidentiable". Et le député européen de moquer la changement de comportement de Manuel Valls depuis son entrée au gouvernement. "Ce qui est intéressant, c'est qu'il est au-dessus du lot maintenant. Jeune et mordant, il aimait discuter publiquement avec tout le monde. Important et conquérant, au sommet des sondages, sa fonction n'est plus que le carburant de son ambition" a lâché Daniel Cohn-Bendit.