En cette saison 2024/2025, France 2 entend continuer à créer l'événement côté fictions. Dès le 30 octobre, la chaîne publique dégainera chaque mercredi en première partie de soirée deux épisodes inédits de "Dans l’ombre", série adaptée du thriller politique du même nom écrit par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe en 2011.
Au casting, les téléspectateurs pourront retrouver Karin Viard. La comédienne a d’abord hésité à participer à la nouvelle fiction événement de France 2, comme elle l’a confié au magazine "Télé 7 Jours". Si elle a été séduite à la lecture du scénario, elle a été freinée par "un manque d’espace" qui lui permettrait de déployer son jeu "de manière subtile". "Je lui ai dit que j’acceptais avec joie, mais qu’il fallait me donner plus de scènes", a-t-elle confié. Une requête entendue par le réalisateur Pierre Schoeller qui s’est résolu à revoir le scénario. Karin Viard a obtenu que son personnage soit davantage développé au cours du quatrième épisode. Elle y campera Marie-France Trémeau qui défendra une politique radicale face à Paul Francoeur (Melvil Poupaud), son adversaire de la primaire de la droite qui se voudra plus modéré. Pour parfaire son rôle, elle n’a pas hésité à s’inspirer d’un fait politique survenu il y a quelques années.
"Il y a quelques années, Cécile Duflot, qui était ministre du Logement, a été sifflée à l’Assemblée nationale pour la robe qu’elle portait (en juillet 2012, ndlr). Heureusement grâce à #MeToo, aux mouvements féministes, c’est en train de changer. Mais on peut imaginer qu’une femme de mon âge, qui a fait carrière, a dû être plus combative, plus ambitieuse, plus méritante, même, qu’un homme, pour avoir simplement le droit d’exister. Marie-France, je l’ai voulue comme ça : 'très animal politique'", a-t-elle expliqué.
Toutefois, à l’instar du réalisateur de "Dans l’ombre", l’actrice s’est refusée à avoir un modèle précis de femme politique en tête. "Il était important pour moi d’en faire un personnage vraisemblable, mais pas forcément existant. J’ai pensé qu’elle pouvait être dans le style de Rachida Dati. Quand celle-ci est arrivée dans le paysage politique, elle détonnait : elle portait des stilettos, elle était très mode. Ça m’intéressait de façonner Marie-France à partir de quelqu’un comme elle, qui affirme sa féminité, dans une forme d’agressivité. J’ai demandé à être en cuir, en daim, avec des bottes… et on m’a rajouté un énorme chien ! Je trouve ça plus marrant dans cet univers d’hommes, extrêmement misogyne", a-t-elle précisé.