
France 2 lance ce mercredi 19 février en prime time "Frotter frotter", réalisée par Marion Vernoux, qui a co-écrit le scénario de "Vénus Beauté (Institut)", aux côtés de Tonie Marshall et Jacques Audiard. Pour cette fiction, la cinéaste s’est inspirée d’un fait réel qui a eu lieu en juillet 2019. À cette date, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris s'étaient mises en grève pour une durée illimitée. "Frotter, frotter, il faut payer ! Femmes de chambre en colère, y en a marre de la galère", scandaient-elles notamment.
Leur combat pour une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail avait finalement duré 22 mois, ce qui en fait le plus long de l’histoire de l'hôtellerie, avant de finalement réussir à faire plier la direction. Elles sont notamment augmentées de 250 à 500 euros et ne doivent s’occuper plus que de trois chambres par heure au lieu de trois et demi. L’une des porte-parole du mouvement, la gouvernante Rachel Keke, avait ensuite été élue députée à l’Assemblée nationale en 2022. Elle portait les couleurs de la Nupes.
Les personnages principaux de "Frotter frotter" relèvent sur le papier de la fiction mais "sont tout à fait susceptibles d'exister", confiait la réalisatrice sur "Franceinfo" ce mercredi 19 février au micro de la journaliste Célyne Baÿt-Darcourt. Les téléspectateurs feront ainsi la connaissance de Solange Diaby (Eye Haïdara), la gouvernante malienne mère de famille nombreuse, Fanny Delerme (Emilie Caen), la bourgeoise déclassée démoralisée, et Michèle Mercier (Karole Rocher), la militante queer. Trois femmes aux parcours totalement différents qui vont pourtant s’allier pour une même cause : un mouvement social qui semble voué à l’échec mais bouleversera leurs existences. À noter que la suite et fin de "Frotter frotter" sera proposée mercredi 26 février à la même heure avec la diffusion des deux derniers épisodes.