L'autorité ne trouve rien à redire. Lors d'une décision prise en assemblée plénière le 8 juin et publiée le 19 juillet dernier, l'Arcom s'est penchée sur une séquence dans "Conversation avec Anna Cabana" sur I24 News le 18 janvier dernier. Au cours de l'émission, la journaliste orchestrait un débat autour de son mari, Jean-Michel Blanquer, à l'époque ministre de l'Education nationale.
En effet, en début d'année 2022, l'ancien membre du gouvernement avait été vivement critiqué à la veille de la rentrée scolaire pour avoir dévoilé à la dernière minute, dans une interview payante au "Parisien", le nouveau protocole sanitaire applicable dans les écoles. La controverse est repartie de plus belle deux semaines plus tard, quand "Mediapart" a révélé que Jean-Michel Blanquer avait été interviewé, non pas dans son bureau comme la photo du "Parisien" le laissait penser, mais depuis Ibiza, où il était en vacances pour célébrer son mariage avec... Anna Cabana. Ce que la présentatrice s'était bien gardée de préciser à l'antenne.
Jointe par puremedias.com au lendemain de cette émission, elle avait souligné que "ce n'était pas un secret" : "Ma relation avec Jean-Michel Blanquer est publique depuis deux ans. Elle est même lisible sur Wikipédia. J'en ai d'ailleurs déjà payé le prix fort au niveau professionnel".
Si le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) a épinglé Anne Cabana, estimant qu'elle s'est placée dans "une situation de conflit d'intérêts", l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a été plus clémente. Elle a considéré que, compte tenu du "respect de l'équilibre des points de vue" et "au regard de la liberté éditoriale" dont bénéficie I24 News, l'Arcom a jugé que "cette séquence ne caractérisait pas de manquement de la chaîne à ses obligations". "En conséquence, l'Autorité n'est pas intervenue à l'encontre de l'éditeur du service", conclut-elle.