Avec 4,8 millions d'auditeurs en janvier-mars 2011 et 500 000 auditeurs perdus en un an, Europe 1 n'est toujours pas sorti de la zone de turbulences dans laquelle la filiale du groupe Lagardère est entrée, grosso modo, en avril-juin 2010, lorsque le sort du PDG de l'époque, Alexandre Bompard, était très discuté. Aujourd'hui patron de la Fnac, ce dernier briguait la présidence de France Télévisions. Depuis, les scores enregistrés ont été très erratiques, connaissant en l'espace de trois vagues un plus bas et un plus haut. Entretien avec le nouveau patron de la station, Denis Olivennes.
En janvier mars, Europe 1 a connu plusieurs changements, qu'ils s'agissent du management ou de ses visages. Dans ce contexte, quels enseignements tirez-vous de cette enquête ?
Le premier constat que je fais est positif. Quand je suis arrivé, la station était à 8,9% (4,6 millions d'auditeurs en novembre-décembre 2010, NDLR). Elle est sur cette vague à 9,1% (4,8 millions, NDLR). Pour être totalement franc, je pensais qu'il nous faudrait six mois pour recommencer à croître en audience, la radio étant un média d'habitude. Certes la progression est modeste (126 000 auditeurs) mais elle est là. C'est une inversion de tendance par rapport à la baisse amorcée en avril 2010. Et la progression concerne aussi bien le divertissement (Ruquier et Nagui sont en hausse) que l'information : Europe 1 Matin et Europe 1 Soir progressent.
Justement, quelle est la situation de la matinale ?
En 2010, entre le début et la fin de l'année, nous avions perdu 500.000 auditeurs à la matinale. Là, début 2011, Europe 1 Matin a regagné 250.000 auditeurs. Nous avons donc fait la moitié du chemin. Il nous reste encore beaucoup de travail. Nous avons recommencé à progresser en audience globale et sur les cibles privilégiées par les annonceurs. Ce qui me rend confiant, ce sont les enquêtes internes. On a un baromètre mensuel de la Sofrès et une enquête Ipsos qui nous indiquent que les évolutions opérées sont attendues et bien reçues par nos auditeurs.
Les départs de Nicolas Demorand et de Marc-Olivier Fogiel ont-ils été visibles dans les intermédiaires comme on a pu le lire ici ou là ?
Non, pas du tout. Ceux qui ont dit ça ont menti puisque je suis le seul à avoir les intermédiaires d'Europe 1. Et je ne les ai donnés à personne. C'est donc complètement farfelu.
Comment va évoluer la grille d'Europe dans les prochains mois ?
Jusqu'ici, globalement, nous n'avons opéré que des ajustements dans un format pérennisé. A la rentrée, ça sera pareil. Nous allons modifier ce qui doit l'être bien sûr mais nous allons consolider et amplifier notre offre, dans la lignée de ce qui a été fait jusqu'à ici. Europe 1 est une station généraliste dont la caractéristique est la bonne humeur et dont la colonne vertébrale est l'information. On travaille sur l'exigence de qualité, de proximité et d'originalité. Mais on doit avoir de la stabilité. La vedette d'Europe 1, c'est Europe 1.
Cet été, votre grille sera-t-elle dans la continuité ou sera-t-elle une grille laboratoire ?
Les deux. Il y aura des innovations ici ou là. On va tester des choses. Mais nous allons garder une continuité avec la grille de saison. Europe 1 doit sortir d'une période d'instabilité forte de ses programmes. Tous les grands pros de la radio le disent : c'est un média d'habitude. On doit capitaliser là-dessus.
On parle beaucoup de Stéphane Bern et de Bruce Toussaint dans ce mercato. Est-ce que vous discutez avec ces animateurs ?
Je ne vais pas me mettre à commenter des rumeurs sinon je passe ma journée à ça.
Comment se porte Europe 1 commercialement ? Les rentrées publicitaires ont-elles été satisfaisantes au premier trimestre ?
Le trimestre a été pas mal. Et puis, on fait de belles performances sur les cibles publicitaires lors de cette vague. Par exemple, sur la matinale, on a progressé de 13% en parts d'audience sur les 25-59 ans, de 15% sur les CSP, de 18% sur les cadres. On est d'ailleurs la première radio privée sur cette dernière cible. Cela va, je l'espère, influencer positivement nos annonceurs.
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Denis Olivennes : "La vedette d'Europe 1, c'est Europe 1"
Publié le 19 avril 2011 à 14:57
Avec 4,8 millions d'auditeurs en janvier-mars 2011 et 500.000 auditeurs perdus en un an, Europe 1 n'est toujours pas sorti de la zone de turbulences. Entretien avec le nouveau patron de la station, Denis Olivennes.
Crédits : William Beaucardet© Denis Olivennes
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