France 2 bouleverse ses programmes. Dans un communiqué, la chaine publique fait savoir qu'elle déprogrammera une partie de sa matinée ce jeudi 5 janvier 2023 pour retransmettre les obsèques du pape Benoit XVI. Dès 9 heures, la chaine passera en direct avec Julian Bugier pour suivre les funérailles présidées par le pape François depuis le Vatican. Résultat : l'émission "La maison des Maternelles" d'Agathe Lecaron (9h30-10h30) et la rediffusion du jeu de "Tout le monde a son mot à dire", le jeu présenté par Olivier Minne et Sidonie Bonnec, seront exceptionnellement déprogrammées demain.
La grille de France 2 retrouvera sa diffusion habituelle vers 11h20 avec la diffusion du bloc jeu de la chaine : "Chacun son tour" de Bruno Guillon et "Tout le monde veut prendre sa place" de Laurence Boccolini.
L'ancien "pape émérite", Benoît XVI, de son vrai nom Joseph Ratzinger, est mort dans le monastère des jardins du Vatican où il s'était retiré, le samedi 31 décembre 2022 à l'âge de 95 ans. "J'ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd'hui à 09h34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican", a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni. Emmanuel Macron avait salué dans un tweet, un pape qui "oeuvra pour un monde plus fraternel".
Le premier pape allemand de l'ère moderne, ancien enseignant en théologie, restera dans l'histoire pour avoir été le premier souverain pontife à renoncer, le 11 février 2013, à ses fonctions depuis Célestin V en 1294, il y a plus de 700 ans. "Je suis convaincu que mes forces, étant donné mon âge avancé, ne me permettent plus d'exercer correctement mon ministère", avait-il lancé devant un aréopage de cardinaux pris au dépourvu, se souvient "Le Monde".
L'ancien chef de l'Eglise catholique s'est construit une idéologie conservatrice. Au cours de ces huit années au Vatican, il refuse la communion des divorcés remariés, la gestion de l'Eglise par des laïques, l'ordination des femmes ou le mariage de prêtres, rappelle RMC. Le pape décédé, qui a aussi défendu une ligne conservatrice notamment sur l'avortement, l'homosexualité, l'euthanasie ou l'utilisation du préservatif contre le VIH, a aussi "navré les 'progressistes'", estime la directrice de la rédaction du journal "Témoignage chrétien" (progressiste) Christine Pedotti, auprès de l'AFP.