Opération rétropédalage pour Pierre-Jean Chalençon. Le collectionneur, connu pour sa participation passée à "Affaire conclue", est dans la tourmente depuis ce week-end et la diffusion d'un sujet dans le "19.45" de M6 le désignant comme l'organisateur d'une soirée privée jeudi dernier, en présence d'une quarantaine de convives, "sans masques". Interrogé de manière anonyme au téléphone, l'homme s'était vanté : "J'ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants, qui sont justement des restaurants soi-disant clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler. On est encore en démocratie, on fait ce qu'on veut". Une déclaration qui n'était pas passée inaperçue.
Dimanche, on apprenait que le procureur de Paris avait diligenté une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui et travail clandestin. Ce même jour, dans une déclaration transmise à l'AFP, l'avocat de Pierre-Jean Chalençon avait reconnu que c'était bien lui qui avait été interrogé par M6. Propriétaire du palais Vivienne où s'est déroulé à Paris l'événement pointé du doigt, il a affirmé que ses propos sur la présence de ministres dans des dîners clandestins relevait de l'humour.
L'intéressé a repris cette même ligne de défense dans "Touche pas à mon poste" lundi soir, tandis que M6 a diffusé dans son "12.45" de nouveaux extraits de son entretien téléphonique initial avec le collectionneur. "Le ton employé semble loin de l'humour", a résumé la journaliste Kareen Guiock.
Et ce matin, quelques heures après les propos peu amènes du ministre de l'Intérieur à son égard, Pierre-Jean Chalençon a de nouveau pu s'expliquer longuement dans BFMTV, interviewé par Bruce Toussaint dans "Le live Toussaint". L'occasion, pour l'homme dans la tourmente, de pousser sa défense plus loin. "C'est le plus gros poisson d'avril de l'histoire de ces 10-15-20 dernières années !, a-t-il lancé de son habituel ton enjoué. C'était un énorme poisson d'avril. Un poisson d'avril qui a marché. Je ne pensais pas qu'il marcherait à ce point-là".
Selon l'homme, le dîner incriminé s'est déroulé en petit comité, en fin d'après-midi et n'était pas un dîner mais un test pour de futurs repas au palais Vivienne une fois que les conditions seraient remplies. "Je n'organise pas de dîners, je n'organise pas de soirées", s'est-il défendu.
Pierre-Jean Chalençon a également ciblé à plusieurs reprises la rédaction de M6, qu'il a accusé de l'avoir harcelé au téléphone et de l'avoir enregistré à son insu. Il a également utilisé le terme de "violation de domicile" au vu des images diffusées dans le journal de la chaîne et tournées chez lui. Mais M6 avait précisé vendredi dernier qu'il s'agissait d'images qu'elles s'était procurée par le biais d'un intermédiaire présent au palais Vivienne. "J'ai été harcelé par cette journaliste, qui n'a aucune règle déontologique", a réaffirmé le professionnel. Bruce Toussaint l'a rappelé à l'ordre en soulignant que la journaliste n'était pas là pour se défendre. puremedias.com vous propose de revoir un extrait de l'interview de Pierre-Jean Chalençon.