La guerre entre BFMTV et le FN continue ! Ce matin, Louis Aliot, vice-président du FN, était l'invité de "Bourdin Direct", présenté par Jean-Jacques Bourdin. Au cours de cette interview, le journaliste est revenu sur les nombreuses attaques du Front national à l'égard de la chaîne info, de l'un de ses actionnaires Patrick Drahi, et notamment les présupposées connivences avec Emmanuel Macron, candidat d'En Marche !.
"Le temps de parole, nous avons eu les chiffres du CSA, parce que ces accusations commencent à nous insupporter", lance le présentateur. "Cela fait partie de la polémique politique. On est mis en accusation systématiquement par les médias. On se défend comme on peut", rétorque Louis Aliot, expliquant que son parti "a un déficit avec BFM par rapport aux chiffres du CSA" et que la chaîne "doit rattraper un certain nombre d'heures."
"Mais pourquoi développer cette rancoeur, cette suspicion, cette volonté calculée de critiquer sans cesse ? Je vous pose la question : si Marine Le Pen devient présidente de la République, est-ce que l'indépendance des journalistes sera menacée ?", demande l'intervieweur, énervé. Louis Aliot assure qu'elle sera "beaucoup plus défendue qu'elle l'est aujourd'hui", mais qu'"en revanche, il y a des groupes qui posent problème."
Ensuite, le journaliste veut savoir pourquoi Marine Le Pen refuse de débattre avec Emmanuel Macron sur BFMTV. "C'est son droit ! C'est sa liberté !", lâche Louis Aliot. "Mais sa liberté, ce n'est pas de dire 'si je ne vais pas sur BFM, c'est parce que c'est une chaîne qui roule pour Emmanuel Macron'. Voilà ce qu'elle dit !" Le député européen explique que "ce qu'elle dit" est "par rapport à des attaques systématiques et des présentations de sujets."
Louis Aliot ajoute : "L'autre jour, je vous ai dit : quand on voit Macron, c'est Macron bien accueilli, Macron ceci, Macron cela. Quand c'est Marine Le Pen, c'est toujours une mise en accusation ! Je comprends que vous défendiez la corporation !". "Je ne comprends pas pourquoi on stigmatise une chaîne de télévision. Quand on veut être présidente de la République, je trouve ça...", s'agace Jean-Jacques Bourdin, avant d'être coupé : "On est dans un régime démocratique. On use de la liberté d'expression." Le journaliste s'emporte : "On ne jette pas la suspicion sur une chaîne, sur une corporation !" puremedias.com vous propose de revoir la séquence.