Quand un banal déjeuner au restaurant se transforme en scène d'hystérie. Jeudi après-midi, plusieurs extraits vidéo montrant la chanteuse et comédienne Elisa Tovati perdre ses nerfs dans un restaurant parisien ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Une des vidéos, postée sur Youtube, a rapidement attiré l'attention de par sa longueur (plus de trois minutes) et parce qu'elle montrait la scène de cet énorme coup de colère en intégralité. On pouvait donc y voir l'artiste de 43 ans s'énerver rapidement contre son équipe et en particulier contre un représentant de sa maison de disques, après que celui-ci lui ait proposé de faire interpréter son nouveau single par la chanteuse Angèle.
S'en suivaient des cris et des pleurs, tandis que l'artiste distribuait des coups au hasard, tout en jetant à terre tout ce qui lui tombait sous la main. Elle finissait par être évacuée par deux policiers dans... une Renault Clio verte. Les internautes ont rapidement été divisés devant cette séquence, se demandant si elle avait été filmée par un client lambda du restaurant ou s'il s'agissait d'une opération de communication.
La réponse est finalement venue d'Elisa Tovati elle-même. Interrogée samedi après-midi par "Le Parisien", elle a reconnu qu'il s'agissait d'une mise en scène pour illustrer le nouveau clip issu de son single "La machine" et casser par là-même son image "lisse et souriante". Elle explique avoir voulu dénoncer par ce biais "la brutalité avec laquelle les artistes sont parfois traités". "Je connais d'excellentes chanteuses qui ont été remerciées du jour au lendemain. Je voulais que ce clip soit aussi violent que cette réalité, pour marquer les esprits. J'ai pété les plombs pour tous les artistes qui n'osent pas le faire", a-t-elle précisé.
Une opération millimétrée donc, à la différence près qu'Elisa Tovati n'avait pas prévu qu'un des figurants du clip filmerait la scène en entier et la mettrait en ligne dans la foulée. "Cette vidéo m'a été volée. Et j'avoue que l'ampleur que cela a pris me dépasse un peu et me bouleverse", regrette celle qui préfère le terme de "cri du coeur" à celui de "coup de comm'" pour évoquer la mise en scène autour de son dernier clip. "J'adore Angèle, son humour et son second degré", prend même soin de préciser la chanteuse.
Dans un long message posté quelques heures plus tôt sur son compte Twitter, elle persistait et signait en estimant que "le buzz sera toujours plus fort s'il découle d'un événement appartenant à la sphère privée ; qui trahit l'image lisse et douce qu'on vous attribue vingt ans plus tôt (...) là où tout élément promotionnel officiel, sérieux et qualificatif n'atteindra jamais qu'un dixième de cette ampleur".