Une réponse ferme. Le mois dernier, la secrétaire d'Etat en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avait revêtu sa casquette de téléspectatrice pour s'en prendre à deux émissions emblématiques de France 2 : "Envoyé Spécial" et "Cash investigation". Elle estimait ainsi dans une interview à "Télé Loisirs" que l'angle choisi pour certains sujets afférents aux hommes et aux femmes politiques reflétait une "forme de populisme". "Quand on montre sur le service public sans cesse des images de politiciens corrompus, d'hommes et de femmes politiques véreux qui détournent de l'argent, de gens haineux et magouilleurs, je crois qu'on installe dans l'esprit des gens que (les politiques) sont tous comme ça", expliquait-elle.
Et c'est au tour de la principale intéressée, Elise Lucet, qui incarne les deux magazines mis en cause par la membre du gouvernement, de répliquer dans un entretien accordé à nos confrères de "Télé Loisirs". La journaliste conseille ainsi à Marlène Schiappa de regarder "plus souvent nos émissions avant de critiquer". Et d'ironiser, alors que la responsable politique est régulièrement sur les plateaux de télévision ou dans les médias en général pour s'exprimer : "Elle n'en a pas le temps, je pense, elle est tellement débordée de travail...".
Elise Lucet rappelle également que la secrétaire d'Etat avait accepté l'invitation d'"Envoyé Spécial" lors d'un sujet consacré aux violences faites aux femmes, en compagnie de l'actrice Asia Argento. "Avait-elle décidé ce jour-là de se rendre dans une émission 'populiste' ? Je ne pense pas !", réplique la journaliste, qui préfère mettre en avant la diversité des sujets traités dans ses émissions d'investigation : "Récemment, on a parlé de la pollution plastique, du dossier de l'eau, d'abus de faiblesse ou de personnes qui vivent à crédit. Où sont le populisme et la politique dans ces sujets ?".