Dans Le Monde cet après-midi, une tribune signée de plusieurs journalistes, médias et agence de presse réclamait le retrait de cet amendement. Créant un nouveau "secret des affaires" pour les entreprises, il prévoit de punir quiconque révèle sans autorisation toute information sensible. Peine encourue : 3 ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. Cette peine peut être portée à 7 ans de prison et 750.000 euros d'amende si les informations divulguées portent atteinte aux "intérêts stratégiques" de l'entreprise.
"Sous couvert de lutte contre l'espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un 'secret des affaires' dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France, dénoncent les signataires. Notre métier consistant à révéler des informations d'intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays". Les journalistes dénoncent un texte "préparé sans la moindre concertation" qui "laisse la libre interprétation aux seules entreprises de ce qui relèverait désormais du secret des affaires".
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