Emmanuel Macron ne veut pas être vu en vacances. Le nouveau locataire de l'Elysée s'est isolé avec sa femme Brigitte à Marseille pour la trêve estivale, et il semble bien décidé à ce que les photographes laissent le couple tranquille, si l'on en croit le témoignage d'un journaliste placé en garde à vue ce week-end, recueilli par "VSD".
Ce dernier explique en détails au magazine comment, samedi, il a été arrêté par les officiers de sécurité du président puis emmené au commissariat par la police, où ont eu lieu des contrôles d'identité. Après deux heures sur place, il a été autorisé à quitter les lieux. Le lendemain, il s'est rendu à la résidence d'été du président et a interrogé un officier de sécurité croisé la veille, dans l'espoir de pouvoir faire quelques photos d'Emmanuel et Brigitte Macron.
"Il m'envoie aussitôt bouler et me lance : 'Moi, je ne vous dis pas bonjour. Je ne supporte pas ce que vous faites. Je n'aime pas votre métier... Je n'ai rien à vous dire. Y aura pas de photos de toute façon. Maintenant c'est comme ça. Il va falloir vous y habituer. On n'est plus sous les présidences précédentes. Vous allez vite vous en rendre compte....'", explique le photographe à nos confrères.
Ce dernier est emmené par la police une heure plus tard et placé en garde à vue, où un officier lui demande de présenter le contenu des cartes mémoire de ses appareils photo ainsi que de son ordinateur. "Ils m'ont fait comprendre que si je ne coopérais pas, je devrais attendre demain matin pour pouvoir sortir. C'était de l'intimidation. Le but était clairement de me faire peur", poursuit-il.
Ce mardi, l'Elysée a confirmé qu'une plainte pour "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée" a été déposée "au nom du président", assurant que le photographe en question s'est introduit "sur la propriété privée" où le président et sa femme passent leurs vacances. "De temps en temps, il sort (...) et ce photographe journaliste l'a suivi à plusieurs reprises à moto. La sécurité lui a demandé à plusieurs reprises de ne pas le faire, il a continué, parfois à ses risques et périls", a ajouté l'Elysée, selon nos confrères de RTL.