Par petites touches au gré de ses déplacements, Emmanuel Macron dévoile chaque jour un peu plus son programme présidentiel. En marge d'une visite en Algérie aujourd'hui, l'ancien ministre de l'Economie a publié une tribune sur le site local Tout sur l'Algérie (TSA). Dans cette dernière, il dévoile sa vision de ce que doit être dans les années à venir, la relation entre la France et son voisin du Sud de la Méditerranée.
Pour panser les plaies de l'Histoire, Emmanuel Macron veut notamment agir dans le domaine culturel, des arts et de l'audiovisuel. "À travers le cinéma, les industries créatives ou même l'édition numérique, l'Algérie et la France ont mille projets à construire", écrit le candidat à la présidentielle.
Et de se prononcer en faveur de la création d'une chaîne franco-algérienne sur le modèle d'Arte : "Je soutiens en particulier un grand projet inspiré des liens anciens entre nos artistes et nos techniciens audiovisuels et de l'exemple européen. Nous pourrions poser les fondations d'une plateforme de diffusion franco-algérienne, pour la télévision et en ligne, en partenariat avec les chaînes existantes, à l'image de la chaîne ARTE. Nous avons toutes les compétences pour le faire en Algérie et en France".
Emmanuel Macron reprend ainsi une idée chère à Rachid Arhab, futur visage de CNews et ancien membre du CSA. En 2015 dans L'Obs, ce dernier annonçait travailler sur la création d'une Arte franco-algérienne. "J'aimerais mettre sur pied un Arte franco-algérien", révélait-il. "J'ai regardé attentivement l'histoire de cette chaîne. Et je trouve formidable que la télévision puisse servir à régler une partie de l'Histoire", confiait-il.
"Je suis très troublé par ce qui se passe dans mon pays natal, l'Algérie, et dans mon pays d'adoption, la France, autour des thèmes de la culture maghrébine et de l'islam. Ce projet pourrait permettre l'éclosion de nouveaux visages et de nouvelles productions. J'y travaille. C'est presque un projet politique. Je suis en quête de soutiens financiers des deux côtés de la Méditerranée", expliquait le journaliste, qui a au moins trouvé aujourd'hui un soutien politique.