"Mediapart" dans le viseur de "Valeurs actuelles". Ce jeudi, l'hebdomadaire dirigé par Eric Monjalous a décidé de s'attaquer au média d'investigation d'Edwy Plenel. D'entrée, avec sa Une, le ton est donné. Le journal a titré son dernier numéro "La tyrannie Mediapart" avec une photo du journaliste phare du site et en légende "Machine à broyer, entreprise idéologique : enquête sur une dérive". Un dossier au vitriol de près de dix pages sur le média en ligne qui a récemment sorti de nombreuses révélations sur François de Rugy, qui ont conduit à sa démission du ministère de la Transition écologique.
Dans cette longue enquête, "Valeurs actuelles" recueille de nombreux témoignages de personnalités politiques et médiatiques. Ainsi, tout en retraçant les méthodes de l'investigation qui ont mené à une série d'articles sur François de Rugy, des interlocuteurs comme Alexandre Benalla, ancien collaborateur sulfureux d'Emmanuel Macron, Jean-François Jalkh, député européen RN, l'avocat Eric Dupond-Moretti et Bernard Tapie disent tout le mal qu'ils pensent de "Mediapart" et de leurs révélations ces dernières années.
Interrogée sur l'affaire liée à François de Rugy, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée à l'Egalité entre les Femmes et les hommes, concède "le manque de cohérence" de l'ancien ministre de l'Ecologie, mais pointe "une chasse aux sorcières" de la part des journalistes du média d'investigation. "'Mediapart' avait décidé de 'se faire' un ministre", estime-t-elle. Par la suite, la femme politique s'en est pris au directeur de la publication du site d'information : "Il arrive à Plenel de prendre un fait, le tordre puis le marteler."
"Valeurs actuelles" évoque également le rôle des autres médias ayant relayé à toute vitesse les révélations du média auquel appartient Fabrice Arfi. Un avis visiblement partagé par le présentateur de M6 Bernard de La Villardière. "Tout le monde relaie les papiers de 'Mediapart' par paresse ou par peur d'être accusé de ne pas les soutenir", lâche le journaliste d'"Enquête exclusive". Et d'ajouter : "Il faut le dire : 'Mediapart' a une volonté de déstabiliser les institutions."