Nouvelle charge d'Eric Zemmour contre "les médias de gauche". En meeting à Lille, ce samedi 5 février, le candidat Reconquête à la présidentielle a présenté son programme économique et social, avec en guise de proposition une prime zéro charge pour les salariés.
Exemples à l'appui, il a ensuite développé sa thèse selon laquelle l'Etat gaspillerait l'argent public des Français. "L'argent public, c'est votre argent", a affirmé celui dont l'un des axes de campagne est la préservation du pouvoir d'achat. "Nous allons arrêter de prendre leur argent aux Français pour financer les dépenses que l'Etat ne devrait pas financer. Vous voulez des exemples de ce que nous allons arrêter de financer ?", a-t-il interrogé.
Devant plusieurs milliers de militants chauffés à blanc Eric Zemmour a alors lancé, prétendument "au hasard" et dans un sourire : "Prenons l'audiovisuel public", a-t-il affirmé, sous les huées de ses partisans. "Nous payons tous ici cette redevance télé. Evidemment, nous serions tous d'accord pour financer un service public de qualité mais la France et les Français n'ont pas besoin de médias de gauche qui les détestent. Ils n'ont pas besoin de financer la propagande immigrationniste, woke et décoloniale de France Inter, qui n'hésite pas à insulter les Français qui ne pensent pas comme eux", a attaqué le journaliste.
Eric Zemmour souhaite, pour rappel, la privatisation du service public de l'audiovisuel et par voie de conséquence la suppression de la contribution à l'audiovisuel public. "Ce sera une taxe de moins et une économie de 138 euros pour chaque foyer", a-t-il dit dans un discours teinté de populisme et diffusé en intégralité sur BFMTV, CNews et LCI. Avant de conclure : "Rendez-vous compte, l'audiovisuel public nous coûte chaque année plus cher que nos prisons. Aujourd'hui, on préfère financer des programmes télé plutôt que d'assurer la sécurité des Français. Oh, je sais, les bobos vont hurler, les gauchistes qui vivent de cet argent public vont s'indigner mais ce n'est pas mon sujet".
"Mais qui recevra, parce que média pluraliste, Eric Zemmour lundi dans sa matinale spéciale", a répliqué, sur Twitter ce samedi, Yaël Goosz, chef du service politique de France Inter. "Pourquoi faire siffler le service public ?".
Son opposition à l'audiovisuel public n'empêche effectivement pas Eric Zemmour de se rendre dans les studios de la Maison de la radio. Le candidat Reconquête sera ce lundi 7 février entre 8h et 9h30 l'invité de France Inter. Il répondra aux questions de Nicolas Demorand et Léa Salamé dans "Le grand entretien" puis fera "face aux auditeurs" et aux éditorialistes du "7/9". Thomas Legrand, Dominique Seux, Pierre Haski, Sandy Dauphin questionneront le candidat sur les grands enjeux politiques, économiques, environnementaux et de politique étrangère de la campagne.