Ca y est, c'est en boîte. Presque six mois après son départ de M6 pour TF1, Estelle Denis a (enfin !) enregistré son premier prime pour la Une. En début de semaine, elle a enregistré "Samedi soir on chante Goldman", avec M Pokora, Shy'm, Sofia Essaïdi, Lorie, Alizée, Emmanuel Moire, Amel Bent , etc. Ce prime sera diffusé début 2013, avant le lancement de la deuxième saison de "The Voice, la plus belle voix". L'occasion de revenir avec Estelle Denis sur ses projets et les raisons de son arrivée sur la une.
Propos recueillis par Benoît Daragon.
puremedias.com : Vous avez enregistré lundi soir "Samedi soir on chante Goldman". Quel en est le concept ?
Estelle Denis : L'idée, c'est de réunir une jeune troupe, en l'occurrence tous les artistes de la jeune génération de chanteurs, pour revisiter le répertoire d'un grand de la chanson française. Et donc pour la première on a choisi Goldman ! Ce sont des artistes qui ont commencé au même moment et ce qu'on voulait, c'était de les mettre pour la première fois tous ensemble sur le même plateau de télé. Parce que, même s'ils communiquent ensemble sur les réseaux sociaux, ils ne se voient jamais tous ensemble. Ils ont choisi les titres qu'ils voulaient faire en duo, de façon collégiale. Des guests comme Johnny Hallyday, Pascal Obispo, Florent Pagny, Patricia Kaas, Khaled, sont venus chanter avec la troupe. Il y avait un peu un passage de témoin entre génération qui était très sympa.
Si ça marche, ça revient ?
J'espère, oui !
L'idée de ce programme vient de vous, de la production ou de la chaîne ?
C'est TF1 qui m'a dit "Voilà on veut faire ça, est-ce que ca t'intéresse ?". J'ai répondu "Oui, bien sûr ! Mais je n'ai jamais présenté ce genre d'émission". Ils m'ont dit qu'il fallait bien une première fois. Je me suis dit : "Une émission de divertissement, en prime, sur TF1, waouh quoi !" Et je me suis lancée. L'idée de troupe m'a vachement plu. J'ai commencé en 1998 et je me rends compte que j'ai toujours pris du plaisir à animer des émissions avec des bandes.
C'est la première fois que vous présentiez une émission de divertissement. Vous aviez des inquiétudes ?
J'avais deux-trois appréhensions car un grand plateau comme ça, du public, je n'avais jamais fait ! Je me suis demandé comment j'allais gérer ça. Nikos m'a filé plein de conseils pratiques. La semaine dernière, il m'a emmené sur "La Chanson de l'année" qui se tournait au Palais des sports devant 4.000 personnes. Il m'a fait monter sur scène. Et là j'ai dit "Ah oui, quand même". Il m'a montré plein de choses sur le positionnement du corps, sur le rapport avec le public, comment bien me tenir - ce qui n'est pas mon fort ! Il m'a dit de prendre un micro main pour éviter de bouger les bras dans tous les sens. bref, il m'a coaché !
Et ça vous servi ?
J'ai adoré ! J'ai été portée par le public, et par la bande. Ils étaient à fond. Ils chantaient, ils dansaient. Et puis j'adore les chansons de Goldman. Je suis très variété française et c'est un artiste que je trouve formidable, que pour le coup je maîtrise bien. J'avais l'impression d'être dans un karaoké géant, j'ai chanté un peu, hors caméra, pendant les prestations des autres.
M6 ne vous avez jamais proposé de faire de prime ?
Non, mais il n'y a pas beaucoup de primes de divertissement sur M6... Je suis venue à TF1 parce qu'ils m'ont justement proposé de faire des choses nouvelles que je ne n'avais pas encore faites. Et moi j'aime bien avoir de nouveaux défis et de nouvelles aventures.
Justement, on va vous voir bientôt dans "The Audience". Qu'est ce qui vous a plu dans ce format ?
C'est une personne qui est face à une décision importante de sa vie et qui va faire appel à un panel d'une cinquantaine de personnes pour l'aider à prendre sa décision. Le panel va à sa rencontre, à celle de ses proches et va vivre avec la personne pendant une semaine. Ca donne lieu à des moments incroyables où vous voyez quelqu'un être suivi par une meute de personnes. Emotionnellement aussi, c'est super fort. A la fin, le panel très représentatif de la société se réunit pour prendre une décision. Et forcément, il y a des moments assez savoureux.
Et quel est votre rôle là-dedans ?
La difficulté de ce programme c'est qu'en Angleterre, l'émission a lieu sans animateur. Donc il faut que je trouve le rôle adéquat entre le panel, la personne qui doit prendre sa décision et le téléspectateur. Il y a tout à faire.
On en parle depuis des mois de cette émission mais est-ce que les tournages vont bientôt commencer ?
On va commencer incessamment sous peu... (sourire).
Donc on va pouvoir le voir avant cet été, ce programme ?
Mais j'espère bien !
Que l'on comprenne bien votre mercato : Quand TF1 vous a approchée, on vous a proposé Goldman et "The Audience" ?
Non. On m'a prévenue que ça n'allait pas arriver tout de suite à l'antenne. On m'a dit : "On va te proposer plein de choses nouvelles, que tu n'as jamais faite et on a envie que tu viennes". Déjà, j'étais assez contente. Et puis on m'a tout de suite parlé de "The Audience". Et on m'a dit qu'on me proposerait des choses au fur et à mesure de l'année. Goldman est arrivé un peu après.
Ils vous ont déjà proposé d'autres choses ?
Pour l'instant, on bosse là-dessus. Après, on verra ! Si on me propose d'autres trucs, je fonctionnerais à l'envie.
Présenter un magazine, c'est possible ?
On ne me l'a pas proposé. Mais je suis venue ici pour faire de nouvelles choses donc...
Et une grosse émission de télé-réalité comme "Koh Lanta" ou "Masterchef", ça vous plairait ?
Là, en l'occurrence, ce sont des émissions qui ont déjà des présentateurs. Je n'ai pas envie de prendre la place de quelqu'un. D'ailleurs, quand je regarde la télé, je ne m'imagine jamais à la place des autres. Je ne suis pas envieuse. J'ai toujours présenté de nouveaux programmes, que j'ai créés. Mais j'ai très envie que mes deux programmes marchent aussi bien que "Koh Lanta" ou "Masterchef" ! (Rires)
Vous avez fait quoi cet automne ? Vous ne vous êtes pas ennuyée ?
Pas du tout ! Je ne m'ennuie jamais moi ! (Rires) Je me suis occupée de mes enfants. Par exemple, c'est tout bête, mais j'allais les chercher à midi pour les sauver de la cantine. Je me suis posée. J'ai joué au poker, fait de la déco, vu des expos. Je me suis occupée de ma famille et j'ai pris du temps pour moi. Et en fait, ça ne m'était jamais arrivé, hors vacances. Et en même temps je bossais sur la préparation de mes émissions.
Comme Mélissa Theuriau, vous aviez envie de passer plus de temps dans votre famille ?
Non, le temps pour ma famille, c'est du bonus ! J'ai passé du super temps à M6 pendant 7 ans mais je voulais faire des choses nouvelles, vraiment. J'avais envie de changer. Tout comme quand je faisais du foot je me suis dit "Si je continue je ne ferais plus que ça". Et là, je savais que si je continuais "100% mag", je ne ferais plus que ça. Et donc j'avais envie d'autres choses. De faire des divertissements, de faire des primes, faire un plateau en public. J'avais besoin de ça. Je savais juste que ça n'allait pas arriver tout de suite donc j'ai profité un peu du temps que j'avais pour moi.
Vous gagnez aussi bien votre vie avec quelques primes sur TF1 qu'avec une quotidienne sur M6 ?
Je gagne bien ma vie... (sourire et silence) Franchement, quand on fait de la télé, on gagne bien sa vie. On ne peut qu'être content. Mais ce n'est pas l'argent qui a conduit mon choix. Quand j'ai quitté "100% foot", l'émission marchait bien, je travaillais avec des potes. Je ne voulais juste pas faire ça toute ma vie. Je fonctionne à l'envie. J'ai débuté à TF1. L'idée de revenir me faisait envie.
La vie est dure pour les animatrices à TF1. Vous n'avez pas un peu peur de vous sentir seule ?
C'est vrai qu'on est moins nombreuses qu'à M6 mais je ne me sens pas du tout seule. Et puis venant du foot, ce n'est pas le genre de choses qui me dérange ! (Rires)