Michel Field fait marche arrière. Dimanche, sur le plateau du "Supplément" de Canal+, le directeur de l'information de France Télévisions confirmait la mise en chantier d'une émission politique hebdomadaire pour France 2, incarnée par Karim Rissouli et co-produite en externe. En effet, là où le groupe public internalise l'ensemble de ses rendez-vous politiques, ce programme annoncé chaque jeudi après un JT raccourci devait être co-produit par Together Média, la société dirigée notamment par Renaud Le Van Kim.
Mais cette possible externalisation de la production de ce magazine politique a une nouvelle fois fait grincer des dents à France Télévisions, au point que Michel Field annonce l'abandon du projet dans un entretien au Parisien / Aujourd'hui en France. "J'ai entendu les demandes de la rédaction de maîtriser pleinement les émissions politiques et j'y souscris. Je renonce à ce projet. Je m'appuie sur le service politique de France Télévisions", explique le directeur de l'information. L'émission politique de David Pujadas est elle maintenue et "s'inspirera des bons côtés de 'Dialogues citoyens'", diffusée jeudi soir.
Par ailleurs, alors qu'une motion de défiance sera votée par les rédactions de France 2, France 3 et FranceTV Info mardi, Michel Field confirme qu'il ne démissionnera pas. "Quand il y a une motion de défiance, c'est un singulier rappel à l'ordre. On écoute ce que cela veut dire et on y répond. Je n'ai pas l'intention de démissionner", assure-t-il, admettant avoir "eu tort d'adopter une attitude désinvolte sur le plateau de Canal+ dimanche" et regrettant de ne pas avoir "mieux associé les cadres de la rédaction aux décisions qu'(il a) prises".