La sanction est tombée. Dans une décision prise en assemblée plénière le 7 décembre 2022 et publiée hier, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) s'est penchée sur un reportage de France 2 sur la guerre en Ukraine. Dans un sujet du "20 Heures", une erreur s'est glissée dans le sujet et des téléspectateurs ont saisi le régulateur.
Rappel des faits. Le 10 août 2022, dans le journal du soir présenté par Karine Baste, la journaliste avait lancé un reportage sur la centrale nucléaire de Zaporija, en Ukraine, dont la région a été la cible de tirs russes. "Ce missile planté dans le toit qui n'a pas explosé est tombé à seulement quelques mètres d'un réacteur nucléaire", avait indiqué la voix off, avec une image de ce qui devait représenter le missile. En réalité, il s'agissait d'une cheminée endommagée à sa base.
Après les réactions indignées de plusieurs internautes, France 2 avait présenté ses excuses sur Twitter le lundi 21 août. "Nous avons diffusé dans le '20 Heures' un sujet sur les frappes contre la centrale nucléaire de Zaporija en Ukraine. Ce sujet a été notamment réalisé à partir d'images issues de l'APTN (Associated Press Television News, ndlr), agence à laquelle France Télévisions est abonnée", avait expliqué la Deux. Et de poursuivre : "Ces images montrent les dégâts engendrés par une de ces frappes. Elles étaient accompagnées d'un texte descriptif. Par erreur, l'une d'entre elles a été mal interprétée".
France 2 avait alors confirmé qu'il s'agissait bel et bien d'une "cheminée endommagée" et "non d'un missile", "comme dit dans le commentaire". "Nous nous excusons auprès de nos téléspectateurs pour cette fâcheuse erreur, qui ne change cependant rien à la réalité de ces frappes dont nous avons montré d'autres images", avait souligné la chaîne de France Télévisions.
Ainsi, après avoir été alertée, l'Arcom a constaté que "ce reportage avait fourni une information manifestement erronée aux téléspectateurs", "traduisant une inadéquation entre le contexte dans lequel des images ont été recueillies et le sujet qu'elles viennent illustrer". "En conséquence, l'Autorité a fermement mis en garde la chaîne contre le renouvellement de tels manquements aux exigences d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information", a conclu l'Arcom.