Sale temps pour Philippe Verdier, chef du service météo de France 2. Selon L'Express, il a été convoqué par la Direction des ressources humaines de la chaîne pour un entretien préalable en vue de son licenciement. Cette procédure suit sa mise à pied de l'antenne, depuis le 13 octobre dernier, après la sortie de son livre polémique, "Climat Investigation". Contactée ce matin par puremedias.com, la direction de France Télévisions "ne fait pas de commentaire" sur le cas Philippe Verdier. Mais selon nos informations, une procédure est effectivement en cours contre le journaliste.
La direction de France 2 n'avait pas vu d'un bon oeil la sortie de son livre et tout le ramdam médiatique autour, à quelques semaines de la COP21. La lettre ouverte assassine qu'il a adressée à François Hollande n'a pas arrangé son cas. Une charge importante alors que Laurent Fabius avait tenté de ralier à sa cause les présentateurs météo des chaînes de télévision françaises en les invitant au ministère des Affaires Etrangères, en juin 2014, pour les sensibiliser aux enjeux de la conférence internationale sur le changement climatique.
"Je n'ai eu aucun entretien depuis la sortie du livre. Je ne suis pas retourné à France Télévisions puisque j'étais dans le cadre de congés pour la promotion du livre. J'ai reçu un courrier qui me demande de ne pas venir", avait expliqué Philippe Verdier au micro de Marc-Olivier Fogiel le 14 octobre, assurant qu'il n'était pas sûr de retrouver son poste. Philippe Verdier revendique depuis le début de la polémique sa "liberté d'expression" et "le droit à l'information".
La direction de France Télévisions s'est toujours rangée derrière "une règle déontologique à France Télévisions, à savoir que les opinions personnelles ne doivent pas être confondues avec l'image de l'entreprise". Pourtant, d'autres présentateurs météo comme Jean-Marc Souami (France 3) prennent position publiquement sur des sujets politiques ou sociétaux (lire ici) sans être inquiétés. Philippe Verdier a rappelé régulièrement lors de ses interviews que sa direction avait été prévenue de la sortie du livre en amont. "Je n'attendais pas un soutien de la part de la rédaction de France Télévisions par rapport au livre que j'ai fait de manière indépendante, je n'attendais pas non plus de la part de France Télévisions qu'on m'attaque, je suis blessé (...) sali", avait-il expliqué.