La pétition et ses 17.000 signataires n'auront pas suffi. Dans une vidéo produite par sa maison d'édition Ring, Philippe Verdier annonce son licenciement, un mois après la sortie de son livre, "Climat Investigation", et de la lettre ouverte adressée à François Hollande pour critiquer ses choix en matière d'écologie.
Dans cette mise en scène soignée, on le voit ouvrir la lettre de licenciement sans la lire, mais le texte traduit en anglais le confirme : "Philippe Verdier licencié par France Télévisions un mois avant la COP21". Il y a une dizaine de jours, le chef du service météo de France 2 avait été convoqué par la Direction des ressources humaines de la chaîne pour un entretien préalable en vue de son licenciement. Cette procédure suit sa mise à pied de l'antenne, depuis le 13 octobre dernier, après la sortie de son livre polémique.
Philippe Verdier a depuis assuré une large promotion de l'ouvrage dans les médias, profitant de son exposition pour revendiquer sa liberté d'expression. Sa mise à l'écart du service météo de France 2 lui a valu de nombreuses invitations. Au micro de Marc-Olivier Fogiel le 14 octobre dernier, Philippe Verdier craignait de ne pas retrouver son poste et revendiquait depuis le début de la polémique sa "liberté d'expression" et "le droit à l'information". "Je n'attendais pas un soutien de la part de la rédaction de France Télévisions par rapport au livre que j'ai fait de manière indépendante, je n'attendais pas non plus de la part de France Télévisions qu'on m'attaque, je suis blessé (...) sali", avait expliqué Philippe Verdier sur RTL.
Très discrète sur la question, la direction de France Télévisions s'est toujours rangée derrière "une règle déontologique, à savoir que les opinions personnelles ne doivent pas être confondues avec l'image de l'entreprise". Un autre présentateur météo, Jean-Marc Souami (France 3), a lui aussi été convoqué la semaine dernière pour un rappel à l'ordre en raison de ses prises de position sur Twitter et ses critiques envers Laurent Ruquier, animateur sur France 2.