Dans le cadre de sa mutation en entreprise unique, France Télévisions prévoit de réduire ses effectifs de 5% entre 2013 et 2015. Le groupe audiovisuel public, qui est aujourd'hui présidé et dirigé par Rémy Pflimlin, emploie 10.000 personnes environ.
Mais, en raison de ressources revues à la baisse, France Télévisions pourrait revoir cet objectif à la hausse. Aujourd'hui, France Télévisions a trois sources de financement : la première est issue de la redevance audiovisuelle, la deuxième des taxes instaurées par l'Etat pour compenser l'arrêt partiel de la publicité et, enfin, les recettes publicitaires. Or, ces deux derniers revenus sont moins importants que prévus, du fait d'un mauvais calibrage des taxes, des audiences en baisse de plusieurs antennes publiques et de la piètre santé du marché publicitaire qui doit pourtant financé de plus en plus de chaînes du PAF.
"Aujourd'hui, a expliqué Rémy Pflimlin, nous avons un contrats d'objectifs et de moyens (avec l'Etat) qui prévoit une inflexion des effectifs de 5% à partir de 2014-2015 pour une raison assez simple : nous sommes en train de constituer une entreprise commune. La méthode est très simple, elle consiste d'abord à voir quels sont les objectifs et de regarder en face quels sont les moyens disponibles. En fonction de ces moyens disponibles, nous allons aborder la structure de l'entreprise. Aujourd'hui, rien n'est tabou. Il faut qu'on travaille sur ce rapport objectifs-moyens".
Les discussions entre France Télévisions et l'Etat vont débuter en septembre. Elles devraient aboutir d'ici la fin de l'année.