Tchao la publicité dans les programmes pour enfants de France Télévisions. C'est du moins l'ambition d'une proposition de loi déposée par le Sénateur EELV André Gattolin, définitivement adoptée mercredi par le Sénat.
Adoptée en janvier par l'Assemblée nationale contre l'avis du gouvernement et du groupe socialiste, et ce grâce à l'appui des Républicains, des radicaux et de l'UDI, cette proposition prévoit de renforcer le cadre pour la publicité dans les tous les programmes destinés à la jeunesse.
Elle préconise surtout d'interdire sur les chaînes de France Télévisions toute publicité un quart d'heure avant, pendant et un quart d'heure après les programmes jeunesse, c'est à dire pour ceux s'adressant à des enfants de moins de 12 ans. Les défenseurs de la mesure invoquaient notamment des raisons de santé publique, et notamment l'impact de la promotion des boissons et produits alimentaires sucrés sur la santé des enfants.
Le ministère de la Culture s'était opposé à cette proposition de loi au nom du manque à gagner qu'elle engendrerait pour le groupe audiovisuel public, estimé à 20 millions d'euros. Une estimation remise en question par André Gattolin qui l'estime à 7 millions d'euros.
Avec l'arrivée d'Audrey Azoulay, l'hostilité du gouvernement s'était toutefois faite plus discrète. Mercredi, la quasi-totalité des socialistes et communistes se sont malgré tout abstenus. Soutenue par près de neuf Français sur dix, ainsi que des fédérations de pédiatres, de parents d'élèves ou des associations familiales, cette réforme devrait prendre effet à compter du 1er janvier 2018.