Free n'est pas synonyme d'économies pour tout le monde. Si l'annonce de ses offres mobiles aux prix cassés a bouleversé le marché de la téléphonie et a enthousiasmé les consommateurs, la note risque finalement d'être salée. Selon le magazine Challenges, cette baisse des prix pourrait ainsi coûter 4 milliards d'euros à l'Etat : "Le manque à gagner sera de plusieurs milliards pour l'Etat français, tous les opérateurs vont être obligés de s'aligner sur les tarifs de Free. Cela entraînera une baisse du chiffre d'affaires et des bénéfices", affirme ainsi au magazine un concurrent.
Selon les informations de l'Arcep, les bénéfices seront beaucoup plus faibles pour l'Etat. Les appels représentaient en effet environ 14 milliards d'euros en 2011 dont 2,6 milliards de TVA. Selon les nouvelles offres de Free qui divisent le tarif de moitié, le manque à gagner lié aux taxes indirectes sera ainsi de 1,3 milliard d'euros pour l'Etat et aura des conséquences pour le contribuable, puisqu'en raison du recul des bénéfices des opérateurs, les rentrées fiscales diminueront aussi. Une baisse qui serait évaluée à 3 milliards d'euros, une somme qui, ajoutée aux 1,3 millard de TVA, représenterait un total de 4,3 milliards.
Du côté du gouvernement, on reconnaît que la politique de Free Mobile aura des conséquences sur les recettes perçues par l'Etat : "L'arrivée de Free ne sera sans doute pas fiscalement neutre" avoue ainsi le Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, cité par Challenges.