Quand BFMTV sert de support aux adeptes de la théorie du complot. Hier soir, de nombreuses captures d'écran de l'antenne de la chaîne info du canal 15 en édition spéciale suite à la fusillade qui a éclaté à Strasbourg, ont circulé sur Facebook et Twitter. Sur ces captures, on peut y voir des tweets d'Emmanuel Macron et du préfet de la région Grand-Est qui ont été passés à l'antenne. Signe d'un vrai complot selon certains internautes, qui soutiennent que le pouvoir a commandité cette attaque pour étouffer la grogne des Gilets jaunes, l'heure de publication de ces tweets est antérieure aux événements tragiques de Strasbourg.
Ce midi, BFMTV s'est prêtée à un exercice de déconstruction des différentes fake news circulant sur la toile depuis hier soir. Julien Mielcarek, directeur adjoint de la rédaction de BFMTV.com et spécialiste high-tech de la chaîne, est intervenu à l'antenne pour évoquer les théories du complot fleurissantes. Il a ainsi expliqué que, si l'heure de publication apparue sur les tweets passés à l'antenne affiche un décalage de neuf heures avec l'heure réelle, c'est tout simplement en raison d'un problème de réglage. En effet, sur Twitter, en l'absence d'intervention de l'utilisateur, l'heure est réglée par défaut sur celle des États-Unis. C'est donc la raison pour laquelle le message posté par Emmanuel Macron est apparu comme posté à 16h55 sur BFMTV alors qu'il l'a été à 1h55.
"Il n'y a pas de manipulation de notre part", a-t-il souligné, avant de s'intéresser à l'une des dernières vidéos, qui cumule plus de 300.000 vues sur Twitter, réalisée par Maxime Nicolle, figure controversée du mouvement des Gilets jaunes. Celui qui se fait aussi appeler "Fly Rider" sur le web s'est ainsi "étonné" qu'une attaque terroriste puisse être organisée à 20 heures "avec trois personnes dans la rue". Comme rappelé par BFMTV, face à ces accusations complotistes, qui prolifèrent notamment sur les groupes de Gilets jaunes sur Facebook, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, a appelé ce matin sur RTL à faire preuve de "retenue".