"Honte à vous monsieur Ciotti". Ce mardi 11 juin 2024, la députée écologiste Sandrine Rousseau a interpellé Eric Ciotti, président des Républicains, qui s'apprêtait à faire une déclaration devant le siège de son parti situé à deux pas de l'Assemblée nationale.
Quelques minutes plus tôt, invité du journal de 13h de TF1, le chef de file du parti de droite avait annoncé son souhait de faire alliance avec le Rassemblement national pour les élections législatives anticipées. C'est la première fois qu'un responsable de la droite française propose un accord de ce genre avec l'extrême-droite. "Nous avons besoin d'une alliance en restant nous-mêmes. Une alliance avec le Rassemblement national, une alliance à droite avec tous ceux qui se retrouvent dans des idées de droite", a-t-il plaidé, provoquant la surprise dans son camp mais pas que.
C'est au moment où Eric Ciotti s'apprêtait à faire des déclarations supplémentaires devant les journalistes présents au siège du parti que Sandrine Rousseau a interpellé l'ancien député LR. "J'ai pris mes responsabilités dans un moment très lourd, très grave, où la France est menacée par l'alliance honteuse des insoumis...", avait-il commencé avant d'être interrompu par l'écologiste.
"Honte à vous monsieur Ciotti, honte à vous ! Vous ne méritez pas le nom qui est inscrit sur votre façade (Les Républicains, ndlr)", a lancé Sandrine Rousseau avant de tourner les talons. "Vous non plus !", a rétorqué le président des Républicains, avant d'ajouter devant les caméras, le sourire aux lèvres : "Votre diatribe m'honore madame". puremedias.com vous propose de visionner la séquence, captée par les caméras de BFMTV.
L'annonce d'Éric Ciotti a provoqué un séisme au sein de la droite. Plusieurs voix se sont élevées pour témoigner leur indignation, à l'image du président du Sénat Gérard Larcher, qui a assuré qu'il "n'avalisera jamais un accord avec le RN", en s'exprimant devant les sénateurs de son parti. Le patron des députés LR Olivier Marleix a de son côté affirmé que les propos d'Eric Ciotti n'engageaient "que lui", demandant sa démission.