Lors de ses "Face à Face" sur BFMTV, Apolline de Malherbe a reçu des hommes politiques de tous bords, s'accrochant parfois avec certains d'entre eux. Eric Zemmour, Manuel Bompard ou encore Alexis Corbière ont eu affaire avec celle qui a succédé à Jean-Jacques Bourdin dans cet exercice. Mais, ce vendredi 25 octobre, c'est un interlocuteur d'un autre genre qu'a interrogé la journaliste dans son entretien. Frédéric Ploquin, grand reporter, et Jo Péraldi, ancien bras armé du Front de libération nationale corse, se trouvaient sur son plateau pour présenter leur ouvrage commun "Confessions d'un patriote corse, des services secrets français au FLNC". Et le CV controversé de son second invité l'a fortement interrogée.
Dès le début de leur échange, Apolline de Malherbe a poussé son invité dans ses retranchements. "Avant de vous donner la parole, je voudrais savoir qui j'ai devant moi et qu'est-ce qui me dit que ce matin vous allez dire la vérité, vous qui avez tant menti ?", a-t-elle demandé à celui qui a organisé la cavale d'Yvan Colonna. Une phrase de bienvenue à laquelle Jo Péraldi a répondu : "Je n'ai jamais menti. J'ai agi comme tout militant quand j'ai été arrêté, c'est-à-dire ne pas reconnaître. Je ne reconnais pas les faits reprochés". Un peu plus tard dans l'interview, et après l'avoir confronté à ses antécédents, l'ex-protégée de Jean-Pierre Elkabbach n'a pu taire plus longtemps son ressenti. "Je voulais également prendre le temps de préciser ce matin que je n'étais pas très à l'aise à l'idée de vous recevoir. J'ai beaucoup de respect pour le travail de Frédéric Ploquin. J'ai une entière confiance en lui. Mais vous avez aidé à cacher l'assassin du préfet Erignac et c'est un crime fondamental", a-t-elle expliqué. Puremédias vous propose de revoir la séquence.
Jo Péraldi, né en Algérie dans une famille corse, a vécu quarante ans dans la clandestinité après s'être engagé dans le Front de libération national corse. Devenu le chef militaire du mouvement, il a aidé Yvan Colonna dans sa cavale, avant son interpellation en juillet 2003. Mort à l'âge de 61 ans en 2022, après avoir été agressé en prison, le berger de Cargèse avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac. Il n'a cessé de clamer son innocence durant sa détention.