Une polémique qui l'irrite. Ce jeudi matin, sur BFMTV et RMC, Apolline de Malherbe a reçu le député de la France insoumise Manuel Bompard et en a profité pour l'interroger sur une prise de parole hier de sa collègue Mathilde Panot. Mercredi, la présidente du groupe LFI au Parlement a dénoncé une Une du "Parisien" sur l'abaya : "Pour ce journal comme beaucoup d'autres : l'islamophobie fait vendre. Surtout quand elle s'attaque aux femmes". Une déclaration qui a énormément fait réagir, notamment la présentatrice de CNews, Sonia Mabrouk.
Questionné à ce sujet par la journaliste de RMC, Manuel Bompard a réagi : "Je pense que comme chaque année, on a envie de détourner l'attention sur des sujets sociaux qui sont au coeur de l'actualité. On cherche à inventer une nouvelle polémique pour s'en prendre aux musulmans". "C'est inventé ? C'est inventé ces témoignages ?", a riposté Apolline de Malherbe. "Je ne vous dis pas que le témoignage est inventé, je trouve que l'écho médiatique que vous donnez à ce sujet est disproportionné. Je ne sais pas si vous n'avez pas trouvé de piscine ou de plage pour parler de burkini et vous avez trouvé les abayas", a-t-il balancé.
"Je pense que les musulmans de ce pays en ont marre de servir de chair à canon médiatique !", a lâché Manuel Bompard. "De la chair à canon médiatique ?!", a réagi la journaliste. "Oui, c'est ce que vous faites en permanence. Je pense que c'est assez insupportable !", a répliqué le député. "Donc, il ne faut pas en parler ? Vous êtes en train de me dire que si on en parle, c'est uniquement pour en faire de la chair à canon médiatique", a-t-elle riposté.
Selon le proche de Jean-Luc Mélenchon, BFMTV donne "un écho médiatique à ces polémiques qui (lui) paraissent complètement disproportionnées". "Vous avez entendu la jeune fille. Elle a quand même dit : 'On est 16 ou 18 sur 30'...", a tenté de reprendre la présentatrice. Et d'être coupée : "Attendez, je vais répondre à vos questions. Vous voulez qu'on parle des difficultés à l'école ?". "Ah non non non ! Vous répondez à mes questions ! J'ai une question à laquelle vous ne m'avez pas répondue. Je vous demande ce que vous pensez du fond !", a-t-elle recadré.
"Apolline de Malherbe ! D'abord, je dis ce que ce que je veux ! Ce n'est pas vous qui allez décider de ce que je vais dire à ma place !", s'est agacé Manuel Bompard. Et d'indiquer : "Je vais vous dire ce que je pense du fond. Il y a une loi qui a été votée en 2004. Une loi qui interdit les signes religieux ostentatoires à l'école. Cette loi, elle s'applique". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.