Une interview lue avec attention par Apolline de Malherbe. Ce week-end, dans une interview accordée au "Journal du dimanche", Jean-Jacques Bourdin s'est une fois de plus illustré par son franc parler, qualifiant notamment de "particulièrement injuste" son éviction de la matinale de RMC et de RMC Découverte en fin de saison dernière à la faveur de celle qui était jusqu'à présent sa joker : Apolline de Malherbe. "RMC a toujours été une radio populaire, proche de l'auditeur, loin de l'entre-soi parisien. Et je ne souhaite pas qu'elle s'égare. Cet éloignement explique sans doute les chiffres actuels", a-t-il ajouté, critiquant donc entre les lignes le travail de sa consoeur.
Ce lundi matin, les auditeurs et les téléspectateurs les plus attentifs de la matinale "Apolline Matin" auront remarqué que, contrairement à son habitude, la journaliste n'a pas cité le nom de Jean-Jacques Bourdin pour annoncer l'interview politique de 8h35 dont il est toujours le titulaire. "Dans un instant, c'est la journée du droit des femmes ! Vous avez rendez-vous avec Marlène Schiappa. C'est à suivre bien sûr dans l'interview politique sur RMC et BFMTV", a lancé la jeune femme avant de rendre l'antenne.
Simple oubli ou signe extérieur de tension interne ? C'est plutôt cette dernière option qui s'impose, à en croire nos confrères du "Parisien", qui révèlent l'envoi dimanche par Apolline de Malherbe d'un mail interne adressé à ses équipes, dans lequel elle déplore les attaques "misérables" et "pleines de ressentiments" de son prédécesseur. "Certes, nous n'imaginions pas de sa part des encouragements. Mais j'espérais pour nous tous au moins le respect du maillot RMC, le respect du collectif, et un minimum d'honnêteté", débute la journaliste. "Je ne pensais simplement pas que l'ancien buteur chercherait à marquer contre son camp", résume-t-elle, tout en passant également à l'offensive sur le bilan de Jean-Jacques Bourdin. "Les audiences de son interview de 8h35 continuent d'ailleurs encore aujourd'hui à chuter sur l'antenne, davantage que ne baisse la tranche 6 heures-8h35".
La quadragénaire estime au final avoir redonné à cette matinale, grâce à ses équipes, "une structure, une rigueur journalistique, un sens, un sourire et une générosité". "Nous sommes passionnés et nous sommes courageux. Je sais le mal que chacun se donne. Continuons, ça vaut la peine ! À demain, avec bonheur", conclut-elle. Une tension entre deux journalistes vedettes de RMC qui intervient alors que la station du groupe Altice vient tout juste d'accueillir son nouveau patron, en la personne de Karim Nedjari.