L'homme libre a encore frappé. Dans une interview au "Journal du dimanche" aujourd'hui, Jean-Jacques Bourdin a décidé de dire tout le bien qu'il pense de la direction de RMC, revenant notamment sur son éviction la saison dernière de sa matinale aux audiences déclinantes. Un départ dont il dit encore ignorer les "raisons profondes". "J'en ai été profondément affecté dans la mesure où je pense avoir très largement contribué au succès non seulement de RMC, mais également à celui de chaînes de télévision qui m'ont emboîté le pas. J'ai trouvé ce moment particulièrement injuste", a-t-il commenté.
Le journaliste de 71 ans n'hésite pas non plus dans cet entretien à critiquer le chemin que prend selon lui RMC. Affirmant ne pas vouloir dire du mal de sa successeur à la matinale, Apolline de Malherbe, Jean-Jacques Bourdin n'en a pas moins évoqué les audiences en baisse de l'émission du matin de la station. "RMC a toujours été une radio populaire, proche de l'auditeur, loin de l'entresoi parisien. Et je ne souhaite pas qu'elle s'égare. Cet éloignement explique sans doute les chiffres actuels", a-t-il taclé.
Selon lui, RMC s'est ainsi éloigné de son concept "très clair d'origine" et de ses "trois piliers" : "information, débat et sport". "Ce qui a conduit à une banalisation de la station. Elle doit revenir à ses fondamentaux, notamment la proximité", a-t-il prescrit. Affirmant être courtisé par la concurrence, Jean-Jacques Bourdin a annoncé qu'il ne reprendrait jamais une matinale radio. "La page est tournée. J'ai donné 44 ans de ma vie à ce sacerdoce. C'est beaucoup", a-t-il commenté.