"Vous avez bien fermé la porte ?". C'est par ces mots que Valérie Hayer a été accueillie par Apolline de Malherbe ce jeudi 6 juin en direct sur RMC et BFMTV. La candidate, tête de liste de la majorité pour les élections européennes, n'a pas compris tout de suite où la journaliste voulait en venir.
"La porte de ?", a-t-elle demandé. "Ben la porte du studio", a répondu du tac au tac la présentatrice de la matinale de RMC. "Pourquoi donc ?", a poursuivi la députée européenne, hilare. "Parce que je me dis qu'à tout moment, il peut débouler", a finalement lâché Apolline de Malherbe, faisant référence à Gabriel Attal, qui était intervenu sans prévenir lors de l'interview de Valérie Hayer sur Franceinfo, lundi 3 juin.
"Ah vous commencez par ça", a finalement compris la candidate. Apolline de Malherbe a continué sur le même sujet : "Je me dis : 'Qu'est ce qu'on pense quand on est vous et qu'on est sur cette scène, qu'on s'apprête à prendre la parole, à être interrogée sur sa campagne et que le Premier ministre déboule prend le micro et parle pendant 4min sans vous laisser la parole ?'".
Si Valérie Hayer a dit s'être déjà expliquée à ce propos, elle a confié "être très fière d'avoir Gabriel Attal à (ses) côtés. C'est une chance", a-t-elle assuré, avant de se dire "consternée par la manière dont (ses) adversaires font des polémiques sur rien". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
L'introduction d'Apolline de Malherbe renvoie forcément aux débuts d'interview musclés de Jean-Pierre Elkabbach, décédé le 3 octobre dernier. Certains sont devenus cultes, à l'image de sa première question posée sur Europe 1 en mai 2014 à André Vallini, alors secrétaire d'État à la Réforme territoriale. "Quelle couleur vous préférez pour le mur ?", avait débuté Jean-Pierre Elkabbach. "Pour le mur, quel mur ?", lui avait rétorqué l'homme politique. Jean-Pierre Elkabbach avait alors fait mine de s'étonner : "Comment quel mur ? Le mur contre lequel votre réforme territoriale va se fracasser".
Marine Le Pen doit aussi encore se souvenir de l'accueil que le journaliste lui avait réservé le 12 janvier 2015, toujours sur l'antenne d'Europe 1. "Bonjour Marine Le Pen, vous n'avez pas honte ?!", avait attaqué Jean-Pierre Elkabbach. "Pardon ? Honte de quoi ?", avait répondu Marine Le Pen, interloquée. "Vous n'avez pas de regret ?" avait-il poursuivi. "De quoi me parlez-vous ?", avait finit par demander, agacée, celle qui était à l'époque la leader du Front national avant d'ajouter "Je vous reconnais bien là dans la provocation".
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Puis, Jean-Pierre Elkabbach, le sourire aux lèvres, avait expliqué qu'il faisait référence au rassemblement post-attentats du 11 janvier auquel Marine Le Pen n'avait pas participé : "Le monde entier était à Paris hier, c'était au-delà de l'Union nationale, l'Union européenne, l'Union planétaire pour lutter contre le terrorisme. Une sorte de rassemblement et les démocrates se sont passées de vous parce que vous n'y étiez pas".