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"Je reviens de relativement loin" : Henri Sannier, ex-figure phare de France Télévisions, raconte son combat contre une maladie rare sur "Ici"
Publié le 11 février 2025 à 20:00
Par Olivier Cortinovis | Journaliste
Sportif frustré (les ligaments croisés tu connais…) qui a choisi le journalisme pour tacler ceux qui ont réussi. Mon volume de jeu me permet aujourd’hui de couvrir toujours autant de terrain, des grands shows de la TNT (Koh-Lanta, Star Academy, Pékin Express) aux séries les plus confidentielles sur Netflix. Avec un seul credo dans la musette : celui de raconter des histoires avec de l’humain et un peu d’humour dedans
Atteint d'une maladie orpheline, le présentateur vedette du service public pendant des dizaines d'années raconte son combat dans un livre intitulé "Le jour où j'ai réappris à marcher".
"J'avais perdu 14 kilos et j'étais verdâtre" : Henri Sannier raconte son combat contre une maladie rare © Ici
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Un terrible combat. Dans "Le jour où j'ai réappris à marcher", une biographie parue aux éditions du Rocher, Henri Sannier, ex-présentateur du journal de 20 heures d'Antenne 2 dans les années 1980 et de "Tout le sport" de 1997 à 2017, révèle que sa vie a basculé lorsqu'on lui a diagnostiqué une maladie rare en 2020. À la suite d'un bénin accident de vélo, le journaliste fraîchement retraité de France Télévisions apprend qu'il est atteint d'une polyradiculonévrite chronique, pathologie auto-immune qui, de jour en jour, paralyse son corps, au point de ne plus pouvoir bouger. S'en suit "une vie de légume", comme il le confie à nos confrères de France 3, et un long parcours pour retrouver l'usage de ses quatre membres. "On m'a fait ce qu'on appelle des plasmaphérèses, c'est-à-dire que vous êtes allongé pendant quatre heures (...) On vous enlève le sang. Au milieu, on vous enlève le plasma et on vous met un plasma tout neuf et on vous réinjecte votre sang de l'autre côté" indique-t-il. 

La suite ? Une lutte quotidienne contre cette neuropathie incurable. "On a les pieds complètement gelés, très froids. On a les mains qui s'ankylosent. C'est pas simple du tout. Puis, il y a des pertes d'équilibre. Et ça me marque beaucoup (...) Je ne pouvais pas prendre de douche par exemple, c'est un truc tout bête. Chez moi la douche est au premier étage. Alors, je ne pouvais pas monter" se remémore celui qui pouvait à peine se déplacer et devait dormir dans un lit médicalisé, chez lui, dans la pièce du rez-de-chaussée. 

 

"Une vie de légume"

 

Dans le cadre de la promotion de son livre, l'ancien présentateur de JT était l'invité de Wendy Bouchard sur les ondes de ICI. ce mardi 11 février 2025. "J'ai cru que ma chute était le facteur déclenchant de ma neuropathie et on m'a dissuadé, a expliqué Henri Sannier, encore persuadé du contraire. "Je reviens de relativement loin, mais je n'ai jamais baissé les bras. Je me suis dit que j'allais toujours m'en sortir", a poursuivi le sportif accompli, qui a perdu quatorze kilos et le moral pendant ces quatre années de combat. "J'évitais de me regarder dans la glace parce que j'avais perdu 14 kilos et que j'étais verdâtre (...) Je me disais 'c'est cuit, je vais dans le mur'" lance celui qui a depuis repris six kilos.

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À force de persévérance, le septuagénaire a su trouver la force de surmonter les moments de doutes et de découragements inhérents à ses symptômes. "Ce que je faisais, c'est que je fermais les yeux et je repensais à toutes les belles choses qui ont émaillé ma vie, et ça c'est extraordinaire. Je me disais que mon avenir n'était pas bouché et que je pouvais revivre d'autres choses comme ça", souligne l'actuel maire d'Eaucourt-sur-Somme (400 habitants), heureux de "pouvoir recotôyer des copains de France Télévisions et des autres chaînes, ça me redonne un courage extraordinaire car j'ai besoin de choses comme ça pour me dire que je vis".

A lire aussi : Les adieux émus d'Henri Sannier à France Télévisions

Longtemps en fauteuil roulant, Henri Sannier a aujourd'hui réappris à marcher et entreprend même de pouvoir skier cet hiver grâce à un exosquelette. Ce dernier conserve tout de même de cette maladie chronique des séquelles au niveau de son habileté. "Regardez mes mains, on dirait qu'elles font 100 kilos, j'ai du mal, je peux dédicacer mes bouquins mais pas trop longtemps. Je peux tenir un verre à la main, ça a été une grande victoire car j'ai pu reprendre un apéritif. Je ne pouvais pas avant. Refaire du vélo, un peu mais pas beaucoup parce que j'ai un manque d'équilibre" explique-t-il à Wendy Bouchard. Puremédias.com vous propose de découvrir un extrait de cette interview dans la vidéo ci-dessus.

 

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