Elle ne porte pas les journalistes dans son coeur et ne s'en cache pas. L'ancienne directrice du "Media", Sophia Chikirou, a posté lundi soir sur son compte Facebook un message qui a suscité la polémique. Réagissant à un article d'Europe 1 qui revenait sur les violences subies ce week-end par des journalistes du sud-ouest de la France lors du mouvement des Gilets jaunes, elle n'a pas hésité à affirmer : "Je ne parviens pas à ressentir de compassion sincère pour ces journalistes. Leur niveau de corruption mentale, leurs mensonges et la désinformation qu'ils nous imposent, sont autant d'éléments qui justifient la colère".
Une colère qui justifierait les attaques physiques ? La membre de La France Insoumise a conclu son post par un appel... à l'ignorance : "Évitons de donner le prétexte aux journalistes de se victimiser. Ne les lynchez pas : ne leur parlez pas, ne les lisez pas et ne les regardez pas".
Pour Sophia Chikirou, la presse dans son ensemble ne représente plus aucun intérêt pour la couverture de ce genre d'événements, face à la force des réseaux sociaux, qu'elle qualifie de "plus sûrs" malgré le nombre de fausses informations qui y circulent. "J'y ai trouvé des images fortes, de tout le pays, j'y ai vu des commentaires censés (sic) de toute sorte de gens (sic). Quand la télé et la radio désinforment, les citoyens trouvent le moyen de se passer les infos !", se réjouit-elle.
Dimanche dernier, un autre membre de La France Insoumise, Alexis Corbière, s'était lui aussi exprimé sur le sujet sur BFMTV. Alors que Bruce Toussaint lui avait rappelé une phrase récente de Jean-Luc Mélenchon - "La haine des médias est juste et saine" - le député avait fait une mise au point à l'antenne. "À aucun moment, personne, du moins dans mon camp, n'appelle à casser la gueule des journalistes", s'était-il défendu.