
Après un épisode 4 des plus classiques, il fallait un peu se ressaisir. Non pas que ce dernier fut déplaisant, bien au contraire, les meilleurs moments de la série se situant généralement au sein de ces épisodes. Mais on aime tout de même avoir quelques petites surprises comme c’est le cas avec ce cinquième épisode qui, sans vraiment révolutionner le concept, va imposer son style.
Cet inédit permet surtout aux véritables héros de l’aventure de s’affirmer ou, au mieux, d’avancer. On pense notamment à Karev qui reste relativement discret sur sa vie privée, bien qu’elle ne soit pas des plus réjouissantes, et qui fait preuve ici d’une humanité certaine avec un style qui lui est propre. Un jeune homme avec de la poitrine, tyrannisé par sa mère qui ne comprend pas pourquoi son fils veut se la faire enlever, et qui va provoquer la colère d’Alex. L’acteur qui est souvent resté très en retrait dans la série se réveille quelque peu avec cette septième saison, c’est un moindre mal, après tout ce qu’il a vécu au fil des épisodes et on a hâte de voir comment le personnage va évoluer.
Ce réveil ne nous fait pas oublier le reste avec une Cristina absente qui plonge dans la dépression et on se demande bien comment les scénaristes vont faire pour inverser la tendance. Son personnage devient ennuyant et commence une longue descente aux enfers, gare à ne pas trop en faire avec elle, sous peine de se retrouver dans la même situation qu’Izzie à l’époque.
Le duo est complété par Meredith qui est au centre du projet de Shepherd, qui souhaite créer une mission de recherche sur Alzheimer, une maladie que pourrait avoir la jeune femme et surtout un sujet qui prend de plus en plus d’importance au sein de la saison. Son déclenchement pourrait être une source de futurs problèmes pour les différents protagonistes en place et serait surtout un excellent point de départ en vue de remplacer le personnage principal - non pas que l’on veuille voir Meredith partir...
L’humour reste présent même lorsque la tension prend autant de place, et il est ici léger. Le couple Arizona/Callie bat de l’aile, ça se voit, mais dans un pétage de plomb hilarant qui montre bien les fragiles liens qui les unissent. En l’état, Grey's Anatomy ne déçoit donc pas... enfin, pas vraiment ! L’épisode laisse un arrière-gout d’inachevé, arrière-gout qu’il va falloir supprimer à tout prix, sous peine de flirter avec l’accident industriel.