Plaquage en règle sur le plateau du "Late Rugby Club". Hier soir, à 22h45, sur la chaîne Canal+ Sport, les journalistes Astrid Bard et Jean-Baptiste Esculié recevaient Pascal Papé, ancien deuxième ligne du Stade Français, et Clément Poitrenaud, ex-international de rugby. À cette occasion, les deux joueurs ont été invités à commenter la chute vertigineuse de popularité dont est victime le XV de France dans l'opinion, aggravée récemment par l'affaire d'Edimbourg.
Pour rappel, plusieurs joueurs ont été écartés par le sélectionneur Jacques Brunel après une soirée controversée s'étant déroulée à Edimbourg dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 février, après la défaite du XV de France contre l'Écosse. Six joueurs (Anthony Belleau, Jonathan Danty, Félix Lambey, Louis Picamoles, Rémi Lamerat et Yacouba Camara) ont été interrogés par la police écossaise après le "signalement d'agression sexuelle effectué par une jeune femme au petit jour", selon "L'Equipe". Le quotidien sportif, comme les autres médias, avaient dans un premier temps évoqué une "plainte" pour agression sexuelle, finalement retirée. Quoiqu'il en soit, la police écossaise avait finalement laissé repartir les joueurs de l'équipe de France le lundi 12 février, expliquant ce même jour dans un communiqué qu'"aucun délit n'a été commis".
Alors que les Bleus, acculés par des défaites successives, jouent leur va-tout ce soir face à l'Italie, la "polémique Edimbourg" a écorné une nouvelle fois l'image du XV de France. Sur le plateau du "Late Rugby Club", Pascal Papé a reconnu que l'équipe est "dans une spirale infernale", chargeant la couverture médiatique des frasques du XV de France. "Les résultats y sont pour beaucoup. Mais il y a beaucoup de polémiques extra-sportives" a-t-il affirmé, regrettant que "plus ça va, plus on sort du terrain au niveau médiatique". "On invente rien. C'est comme ça qu'est le rugby aujourd'hui. Il y a des perquisitions à Marcoussis, le sélectionneur est licencié, la police vient chercher des joueurs...", a rétorqué Astrid Bard.
Au moment d'évoquer l'affaire d'Edimbourg, le ton s'est brusquement tendu. "Il ne s'est rien passé de terrible finalement. Un certain nombre de joueurs sont sortis après le match. Voilà, ils sont rentrés un peu tard, basta !" a lancé Clément Poitrenaud. "Non ! Il y a des policiers qui ont entendu des joueurs parce qu'il y a eu une plainte pour agression sexuelle, c'est pas basta !", a sèchement répondu Astrid Bard. Un silence gêné s'est alors emparé du plateau, rompu par Pascal Papé qui a lancé : "De toute manière, il y a une enquête...". La Fédération française de rugby a pour sa part diligenté une enquête interne pour faire la lumière sur cette fameuse soirée d'Edimbourg. puremedias.com vous propose de découvrir la séquence dans le tweet ci-dessous.