
C'est officiel : la série Harry Potter en préparation chez HBO vient de dévoiler une partie de son casting, et les choix font déjà couler beaucoup d'encre. John Lithgow, légende du petit et grand écran, incarnera Albus Dumbledore. À 79 ans, l'acteur américain a marqué les esprits dans des rôles aussi variés que le terrifiant Trinity Killer dans "Dexter" ou Winston Churchill dans "The Crown". Il est notamment six fois lauréat d'un Emmy, deux fois récompensé aux Tony Awards et nommé aux Oscars. Un choix prestigieux… mais qui divise. Certains internautes regrettent que l'acteur ne soit pas britannique, contrairement à la tradition établie dans les films.
Autre annonce notable : Janet McTeer prêtera ses traits à Minerva McGonagall. L'actrice britannique, vue dans "Ozark", "Jessica Jones" ou encore "Albert Nobbs" (qui lui a valu une nomination aux Oscar), apportera sa prestance et sa rigueur à ce rôle emblématique. Nick Frost, connu pour ses rôles comiques dans "Shaun of the Dead" ou "Hot Fuzz", incarnera quant à lui le bon géant Hagrid, figure paternelle adorée des fans. Le Professeur Quirrell sera campé par l'acteur britannique Luke Thallon, tandis qu'Argus Rusard, le concierge hargneux de Poudlard, sera joué par Paul Whitehouse.
Mais le nom qui fait le plus parler est celui de Paapa Essiedu, annoncé officiellement dans le rôle de Severus Rogue. L'acteur britannique, salué pour ses performances dans "I May Destroy You" ou "The Lazarus Project", succèdera à Alan Rickman dans un rôle complexe et adoré des fans. Un défi de taille, alors que l'annonce a suscité un torrent de réactions racistes sur les réseaux sociaux. Certains refusent qu'un personnage décrit comme "blanc" dans les livres soit incarné par un acteur noir. Mais des critiques sont aussi venues de la communauté noire : faire incarner un homme noir à un personnage autoritaire, souvent dur et ambigu, interroge sur la persistance de certains stéréotypes. D'autres encore saluent une volonté d'ouverture bienvenue dans un univers longtemps dominé par un casting très homogène.

Reste un sujet sensible : la présence de J.K. Rowling à la production, malgré ses prises de position transphobes, qui continuent de susciter des appels au boycott. Sur les réseaux, nombreux sont ceux qui attendent de voir si la série ira jusqu'à inclure une personne trans dans le casting, comme un contre-pied assumé. La future série Harry Potter s'annonce pourtant comme une adaptation fidèle des sept romans de J.K. Rowling, avec l'ambition de plonger encore plus profondément dans l'univers magique qu'aucun film n'a pu le faire.

Chaque saison devrait ainsi développer l'un des tomes, avec une narration plus détaillée et nuancée. Destinée à séduire à la fois un nouveau public et les fans de la première heure, la série sera diffusée en exclusivité sur la plateforme Max dans le monde entier. Les films originaux resteront quant à eux accessibles en parallèle, toujours au cœur de la franchise. Pour HBO, le défi est de taille : adapter un univers culte tout en parvenant à captiver une nouvelle génération de spectateurs.
Derrière la caméra, on retrouve Francesca Gardiner ("Succession"), à l'écriture et à la production, épaulée par Mark Mylod, réalisateur sur "Game of Thrones" et également producteur exécutif. Laura Neal ("Killing Eve") a aussi rejoint l'équipe de scénaristes. Le tournage doit débuter au printemps dans les studios historiques de Leavesden, au nord-ouest de Londres. Un vaste casting est en cours pour trouver les jeunes interprètes de Harry, Ron et Hermione, avec plus de 30.000 candidatures déjà reçues.